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MBS visé par une plainte en France pour «complicité d’actes de torture»

Mohammed Ben Salmane fait l'objet dune plainte pour «complicité d'acte de torture et de traitements inhumains»[AFP]

Le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, est visé par une plainte déposée ce mardi par une association yéménite. Elle l’accuse de «complicité d’actes de torture et de traitements inhumains» au Yémen.

D’après les informations de France Info, l’ONG Legal Center for right and development a profité de la visite du prince héritier saoudien, surnommé MBS, à Paris pour saisir le département des crimes contre l’humanité, délits et crimes de guerre du Tribunal de Grande Instance de Paris. Depuis fin 2014, l’Arabie Saoudite est à la tête d’une coalition militaire de pays arabes qui a fait plus de 10.000 morts et 50.000 blessés, selon les Nations Unies.

«Des civils ont été sciemment attaqués par les avions saoudiens, laissant fortement présumer la commission de crimes de guerre», ont indiqué les avocats français Joseph Breham et Hakim Chergui qui représentent l'association, dans la plainte qu'ont pu consulter nos confrères de France Info.

Des actes criminels décidés par MBS

L'association a souligné la présence de dix-huit centres de détention secrets gérés par l'Arabie Saoudite dans le territoire yéménite, selon une enquête de l'agence de presse Associated Press. Elle a ajouté que près de deux mille personnes sont portées disparues depuis l'intervention saoudienne au Yémen.

L'ONG a aussi déploré le blocus naval et aérien au Yémen, initié par MBS qui était le ministre de la Défense du Royaume et le chef de la coalition militaire. Son intervention contre les rebelles houthis soutenus l'Iran, a provoqué une grave crise humanitaire touchant 80% de la population au Yémen. Les Yéménites subissent de plein fouet la famine, le choléra et les bombardements de la coalition, selon l'ONU et l'Amnesty International.

Dans la plainte, les avocats de l'association ont affirmé que «les juridictions françaises sont compétentes» compte tenu de leur ratification à la Convention internationale contre la torture des Nations Unies. Cette dernière permet à la justice française de mener des enquêtes sur une personne étrangère soupçonnée de crimes dès lors qu'elle est présente sur le territoire français lors de la plainte. La visite de MBS à Paris a alors rendu cette procédure juridique possible. 

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