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Donald Trump mime les exécutions au Bataclan pour justifier sa politique sur les armes à feu

«Si quelqu'un dans cette salle avait eu une arme, les terroristes se seraient enfuis ou seraient morts. Ça aurait été une toute autre histoire», a lancé Donald Trump. [JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Lors d'un discours prononcé à l'occasion de la convention annuelle de la National Rifle Association (NRA) – le puissant lobby américain des armes –, vendredi 4 mai à Dallas (Texas), Donald Trump a évoqué l’attentat du Bataclan pour appuyer sa politique pro-armes à feu dans son pays. La classe politique française a vivement réagi à cette nouvelle sortie polémique.

Après avoir salué Emmanuel Macron – qualifié de «très bon gars» – Donald Trump a évoqué le problème, selon lui, des Français non armés.

«Personne n'a d'arme à feu à Paris, personne. Et nous nous rappelons tous que plus de 130 personnes sont mortes, plus un très grand nombre de blessés (...). Ils ont été brutalement assassinés par un groupe de terroriste qui avaient des armes».

Donald Trump a ensuite commencé à mimer les terribles exécutions survenues dans la salle du Bataclan

«Ils les ont exécutés, les uns après les autres. Boom. Viens ici. Boom. Viens ici. Les survivants ont dit que ça a duré une éternité. Mais si un employé, si quelqu'un dans cette salle avait eu une arme, les terroristes se seraient enfuis ou seraient morts. Ça aurait été une toute autre histoire.»

Les réseaux sociaux outrés

Cette intervention n’est évidemment pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux, scandalisés que le président américain puisse imiter les terroristes et se servir des attentats pour justifier ses positions en matière d’armes à feu.

Vive réaction de la classe politique française

L'ancien président français François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls ont vivement réagi à ces propos. L'ancien occupant de l'Elysée s'est exprimé par communiqué, estimant que «les propos honteux et les simagrées obscènes de Donald Trump en disent long sur ce qu'il pense de la France et de ses valeurs». «L'amitié entre nos deux peuples ne sera pas entachée par l'irrespect et l'outrance. Toutes mes pensées vont aux victimes du 13 Novembre», a-t-il ajouté.

«Indécent et incompétent. Que dire de plus ?», a tweeté Manuel Valls en accompagnement d'une dépêche sur les propos de Donald Trump.

«Indignation et dégoût après les propos de Donald Trump sur les attentats du 13-Novembre. Solidarité avec les victimes et les Français choqués. La transgression, c'est l'irrespect», a aussi déclaré l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui occupait le poste de ministre de l'Intérieur au moment des attentats de 2015, également sur Twitter.

Le ministère des Affaires étrangès a également commenté cette sortie, par un communiqué. «La France exprime sa ferme désapprobation des propos du président Trump au sujet des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et demande le respect de la mémoire des victimes», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

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