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Accusé par plusieurs femmes de violences, le procureur général de New York démissionne

Eric Schneiderman aurait commis ces violences après avoir consommé de l'alcool, selon ses victimes présumées [Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le procureur général de New York, Eric Schneiderman, connu notamment pour s'être engagé en faveur du mouvement #metoo, a quitté ses fonctions lundi, quelques heures après la publication d'un article l'accusant de faits de violences.

Dans l'enquête du New Yorker publiée lundi, quatre femmes indiquent avoir subi des violences physiques dans l'intimité de la part du procureur démocrate. Ce dernier a annoncé sa démission dans la foulée par communiqué. 

«Au cours des dernières heures, de sérieuses accusations, que je conteste fermement, ont été formulées contre moi», a indiqué l'homme de 63 ans. «Même si elles ne sont pas liées à mon comportement professionnel ou au fonctionnement du bureau, elles vont m'empêcher de diriger le bureau en cette période critique. Je démissionne donc de mon poste», a-t-il ajouté.

Des gifles et des tentatives d'étouffement

Une des plaignantes, Manning Barish, raconte avoir été victime de violences physiques de la part d'Eric Shneiderman quelques semaines après avoir entamé une relation avec lui. Dans l'article du New Yorker, elle raconte notamment avoir été «giflée» et «étouffée» par le procureur.

Tanya Selvaratnam est la seconde femme qui a accepté de témoigner à visage découvert auprès du média américain. Ayant également entretenu une relation amoureuse avec le procureur, elle décrit avoir subi des violences similaires : des gifles et des tentatives d'étouffement.

Dans les deux cas, Eric Schneiderman a commis ces violences après avoir consommé de l'alcool, selon ses victimes présumées. 

Des «jeux de rôles» évoqués

L'homme de pouvoir s'est défendu de toutes violences en parlant de «jeux de rôles».

«Dans l'intimité de relations privées, j'ai pris part à des jeux de rôle et à d'autres activités sexuelles consensuelles», a déclaré le procureur de l'État de New York dans une déclaration transmise à l'AFP par un porte-parole. «Je n'ai agressé personne», a-t-il ajouté. «Je n'ai jamais eu de relation sexuelle non consentie, ce qui constitue une ligne que je ne franchirais pas».

Ces accusations ont d'autant plus d'échos que le procureur démocrate s'était montré très impliqué dans le mouvement #metoo et la lutte contre les violences faites aux femmes après la révélation de l'affaire Weinstein

Relai du mouvement #metoo

En février, Eric Schneiderman avait entamé des poursuites contre le producteur américain en portant plainte contre lui. Il avait entamé une procédure au civil contre la Weinstein Company et ses fondateurs -Harvey Weinstein et son frère Bob-, les accusant de ne pas avoir protégé leurs employés face au harcèlement sexuel. Cette procédure avait également bloqué la reprise de la boîte de production à quelques heures de sa signature. 

«Depuis quatre mois, mon bureau a enquêté sur la Weinstein Company - révélant de nouvelles et graves méconduites sexuelles de la part d'Harvey Weinstein, ainsi que des violations répétées de la loi de l'Etat de New York par des officiels de l'entreprise», avait dénoncé Eric Schneiderman dans un tweet daté du 11 février.

«Tous les New Yorkais ont le droit à un lieu de travail sûr, sans subir de harcèlement sexuel, des intimidations et de la peur. Si vous avez été victime ou témoin de comportements inappropriés, contactez mon bureau», avait-il poursuivi.

 

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