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Présidentielle américaine : le second tour de Donald Trump ?

Une réélection en bonne voie ? Donald Trump doit annoncer aujourd’hui sa candidature à un nouveau mandat présidentiel, lors d’un grand meeting à Orlando, en Floride, trois ans après sa victoire surprise sur Hillary Clinton. 

Si sa présidence a été une succession de scandales, crises diplomatiques, rumeurs de destitutions, le Républicain est encore largement soutenu par son camp, et apparaît plus fort que jamais pour 2020, malgré des soupçons d’obstruction de justice qui restent toujours présents.

Depuis son élection en 2016, Donald Trump passe entre toutes les gouttes et sa popularité est toujours au beau fixe. Selon un sondage de The Economist publié la semaine dernière, il dispose de 45 % d’opinions favorables, un chiffre comparable à celui de Barack Obama en 2011, avant sa propre réélection. L’actuel président américain a pour lui les très bons résultats économiques, qui plaisent à son électorat. Au premier trimestre 2019, la croissance atteint en effet les 3,1 %, quand le chômage est au plus bas depuis près de cinquante ans. 

Si l’économie est sa grande réussite, d’autres promesses ont été respectées. La Cour Suprême est ainsi à majorité conservatrice grâce à la nomination de deux nouveaux juges, ce qui incite notamment les plus conservateurs à espérer un changement dans la loi garantissant l’accès à l’avortement. Côté diplomatie, si Donald Trump inquiète à l’étranger, il respecte ses promesses, quitte à déclencher des crises pouvant potentiellement terminer en conflit armé, que ce soit avec l’Iran ou la Corée du Nord. 

«Dès le premier jour de sa campagne, Donald a donné le ton, et cela continue. Que l’on soit content de sa politique ou non, il fait ce qu’il a dit», analyse Jean-Eric Branaa, politologue spécialiste des Etats-Unis et auteur de Et s’il gagnait encore ? Malgré tout, l’ancien homme d’affaires a connu plusieurs ratés importants comme le non-financement de son mur anti-immigration à la frontière mexicaine, ou l’Obamacare, toujours en place à ce jour.

Cependant, «il a un vrai talent pour créer des coups d’éclat afin de camoufler ses échecs. Il arrive à faire en sorte que le débat soit consacré sur sa propre personne plutôt que sur la politique», reconnaît le chercheur. 

Les démocrates dans le viseur

Face à lui, les démocrates ont entamé la primaire pour sélectionner leur représentant, et l’on compte pas moins de vingt-trois candidats. Une faiblesse, selon Jean-Eric Branaa, qui estime que «le parti a été incapable de se mettre d’accord sur un programme commun et sur une personnalité forte».

Devant cette pléthore de candidats, ce sont donc les plus connus du grand public qui mènent dans les sondages, à savoir les plus anciens. Un trio de tête semble donc se dégager : les septuagénaires Joe Biden, Bernie Sanders et Elizabeth Warren (elle aura 70 ans samedi). Mais si les démocrates sont affaiblis et que sa popularité est forte, Donald Trump a, lui, perdu des armes. Son côté imprévisible fonctionne moins sur les médias. Il pourrait donc vite se retrouver dans l’ombre de la primaire, là où il faisait constamment la une quatre ans plus tôt. De quoi perdre des voix, à moins de trouver une nouvelle astuce pour monopoliser l’attention d’ici là.

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