En Floride, les autorités locales ont annoncé lundi avoir démantelé un trafic illégal d'écureuils volants. Des milliers de spécimens de cette espèce protégée ont été capturés par des contrebandiers, pour une valeur totale estimée à plus d'un million de dollars, avant d'être revendus à de riches clients asiatiques. Sept personnes ont été arrêtées.
En janvier 2019, le bureau de protection de la faune et de la flore de Floride a été alerté par un appel anonyme au sujet d'individus piégeant illégalement des écureuils volants dans une zone rurale de l'Etat. Après 19 mois d'investigations, les enquêteurs ont mis au jour un trafic «élaboré» : les rongeurs étaient capturés par des braconniers dans plusieurs comtés du centre de la Floride, et étaient ensuite cédés à un marchand d'animaux sauvages.
Ce dernier les revendait ensuite à des acheteurs venant de Corée du Sud, qui se déplaçaient aux Etats-Unis pour effectuer la transaction. Les écureuils volants étaient alors conduits à Chicago dans des voitures de location, puis étaient expédiés en Asie par un exportateur «involontaire» d'animaux sauvages.
Au moins 3.600 écureuils capturés
En moins de trois ans, les trafiquants ont installé jusqu'à 10.000 pièges à travers le Floride, capturant au moins 3.600 écureuils. Ils étaient vendus comme «animaux de compagnie exotiques pour des centaines de milliers de dollars». Si le marchand au centre du trafic a empoché environ 210.000 dollars (180.000 euros) selon les autorités locales, la valeur des mammifères séquestrés pourrait atteindre plus d'un million de dollars (840.000 euros).
Lors de son enquête, le bureau de protection de la faune et de la flore de Floride a découvert que les contrebandiers étaient aussi impliqués dans le trafic illégal d'autres espèces, comme des tortues d'eau douce protégées et des alligators. «Ces braconniers pourraient avoir gravement endommagé les populations d'animaux sauvages de Floride», a déploré dans un communiqué Grant Burton, enquêteur au sein des services de protection animalière du «Sunshine State».
Les septs individus mis en cause font face à 25 chefs d'inculpation, notamment ceux de blanchiment d'argent et possession illégale d'animaux sauvages. D'autres arrestations pourraient suivre, ont indiqué les autorités locales.