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Coronavirus : de nouveaux variants indiens pourraient provoquer des réinfections

Ces nouvelles souches possèdent un «mécanisme d'échappement immunitaire», selon le Dr Randeep Guleria. Ces nouvelles souches possèdent un «mécanisme d'échappement immunitaire», selon le Dr Randeep Guleria. [Noah SEELAM / AFP]

Les variants semblent se multiplier. En Inde, de nouvelles souches du coronavirus, plus transmissibles et dangereuses, pourraient causer des réinfections, a alerté samedi un haut responsable des autorités sanitaires indiennes.

Alors que 240 nouveaux variants ont été découverts en Inde, le Dr Randeep Guleria, directeur de l'Institut indien des sciences médicales (AIIMS) et membre de la task force Covid dans l'Etat du Maharashtra, a déclaré que ces souches possédaient un «mécanisme d'échappement immunitaire». «Elles peuvent menacer l'immunité acquise par une personne via la vaccination ou la maladie et provoquer une réinfection», a-t-il ajouté, interrogé par la chaîne de télévision NDTV.

Selon le Dr Shahshank Joshi, autre membre du groupe de travail Covid dans le Maharashtra, ces variants sont derrière la hausse des cas de coronavirus enregistrés dans l'Etat de l'ouest de l'Inde depuis la semaine dernière. Ce lundi, le Maharashtra représentait la moitié (7.000) des 14.000 nouvelles contaminations quotidiennes dans le pays. La semaine dernière, le nombre d'infections au niveau national a bondi de 31 % par rapport à la semaine précédente.

L'immunité collective, un «mythe»

L'Inde n'a donc pas atteint l'immunité collective, contrairement à ce qui était imaginé par certains. Pour le Dr Randeep Guleria, cette perspective ne ressemble qu'à un «mythe». «L'immunité collective va être très très difficile à atteindre et on ne devrait même pas y penser en termes pratiques», a-t-il expliqué, justement en raison de ces nouveaux variants capables de provoquer des réinfections. Et le pneumologue de citer l'exemple de la ville de Manaus, au Brésil, frappée de plein fouet par la deuxième vague épidémique après que des études ont pourtant estimé que 75 % de la population avait été contaminée lors de la première vague.

Malgré ces nouvelles souches, Randeep Guleria juge que les vaccins anti-Covid restent opérants, même si leur efficacité est sans doute moindre que contre la version initiale du virus. Par exemple, ils ne protègent peut-être plus contre la maladie, mais empêchent toujours de contracter une forme grave.

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