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Paxlovid, Sotrovimab… Quels sont les nouveaux traitements prometteurs contre le coronavirus ?

Le Paxlovid, médicament mis au point par Pfizer, devrait être disponible en France dès fin janvier. Le Paxlovid, médicament mis au point par Pfizer, devrait être disponible en France dès fin janvier. [HANDOUT / PFIZER / AFP]

Les vaccins ne sont pas les seules armes pour lutter contre le coronavirus. Plusieurs traitements curatifs et préventifs ont été mis au point et seront bientôt disponibles en France.

Paxlovid

C’est sûrement le traitement le plus attendu, étant donné sa simplicité d’utilisation : le Paxlovid est un médicament par voie orale, développé par les laboratoires Pfizer, qui a pour objectif de soigner les personnes déjà infectées par le virus.

Ce traitement doit être administré dès l’apparition des premiers symptômes. Il se compose de trois comprimés à prendre deux fois par jour pendant cinq jours. Selon les résultats des études menées par le laboratoire, ce médicament réduit de 89% le risque d’hospitalisation et de décès pour les patients à haut risque de développer une forme grave de la maladie.

L’Agence européenne du médicament a indiqué le 10 janvier dernier avoir commencé l’examen de ce médicament en vue d’une autorisation de mise sur le marché, mais avait déjà approuvé son utilisation en cas d’urgence en décembre dernier. Ce traitement devrait donc être disponible dès la fin du mois de janvier.

Sotrovimab

Les autorités sanitaires françaises ont approuvé le Sotrovimab, ou Xevudy, mis au point par le laboratoire britannique GSK. Ce traitement curatif à base d’anticorps de synthèse doit être administré aux personnes de plus de 12 ans qui viennent d'être infectées par le coronavirus et sont considérées à risque de forme grave, pendant cinq jours après l’apparition des premiers symptômes.

Selon les données de la Haute Autorité de Santé (HAS), ce traitement réduirait le risque de progression vers une forme sévère de la Covid-19 de près de 80%.

Le Sotromivab s’administre par voie intraveineuse, rendant sa distribution un peu plus complexe, car réservée à un usage hospitalier, alors que le Paxlovid peut être pris chez soi. Ces deux médicaments restent cependant les rares traitements encore efficaces contre le variant Omicron. 

Evusheld 

Principalement destiné aux patients immunodéprimés, chez qui la vaccination ne fonctionne pas, le traitement à base d’anticorps monoclonaux Evusheld, conçu par le laboratoire AstraZeneca, a reçu le feu vert de la HAS au mois de décembre et est déjà disponible en France, mais doit être plus largement distribué. Ce traitement, à but uniquement préventif cette fois-ci, peut également être administré aux personnes non-éligibles à la vaccination, comme celles qui présentent un risque d’allergie.

Il s’administre sous forme de deux injections intramusculaires, comme pour les vaccins.

Evusheld reste aujourd’hui le seul traitement à base d’anticorps monoclonaux qui a conservé son efficacité face aux variants. Le Ronapreve, qui avait été autorisé en août en France, montrait une bonne efficacité contre le variant Delta, mais plus aucune contre Omicron. La combinaison bamlanivimab/etesivimab du laboratoire Eli Lilly n'est plus du tout autorisée depuis le 31 décembre, car trop peu efficace contre Delta, et a fortiori contre Omicron. 

Quid du Monulpiravir de Merck ? 

Le laboratoire américain Merck a lui aussi mis au point un comprimé contre le Covid-19. Ce traitement antiviral, le monulpiravir, a été approuvé aux Etats-Unis mais a été retoqué début décembre par la Haute Autorité de Santé en France, en raison de son manque d’efficacité. Ce médicament réduit de 30% le risque de progression vers une forme grave de la maladie, ce qui «risquerait d’induire une perte de chance pour les patients, qui ne se verraient pas traités» avec un médicament plus efficace.

Ce traitement faisait partie des nouveaux leviers pour combattre l’épidémie, mais les 50.000 doses que la France avait initialement commandées ne seront finalement pas livrées ni payées. 

La vaccination reste la priorité 

Comme le soulignent toutes les autorités sanitaires, françaises et internationales, ces traitements antiviraux ont pour objectif de compléter l’action de la vaccination, d’apporter des solutions pour les patients au système immunitaire déficient, et de protéger encore plus les personnes susceptibles de développer des formes graves de la maladie.

Ils n’ont en aucun cas vocation à remplacer les vaccins, qui restent la principale arme pour lutter contre la pandémie. 

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