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David Bowie, Leonard Cohen, Michel Galabru... Ils nous ont quittés en 2016

David Bowie s'est éteint en janvier 2016 comme plus d'une dizaine d'autres personnalités du monde culturel. Parmi elles : Michel Galabru, Michel Delpech, Alan Rickman, André Courrèges, Pierre Boulez ou encore René Angélil. [Franck Fife /AFP ]

Alors que le chanteur George Michael, l'actrice Carrie Fisher, incontournable princesse Leia et Claude Gensac, dix fois épouse de Louis de Funès à l'écran ont rendu l'âme en cette fin du mois de décembre, 2016 affiche un triste record. Rétrospective d'une année terrible pour le monde de l'art. 

Plus d'une trentaine de personnalités culturelles de renommée mondiale ont quitté la lumière cette année. Cinéma, musique, littérature, bande dessinée, aucun univers n'a été épargné. De janvier à décembre, le monde de la culture a pleuré ceux qui ont, chacun à leur façon, marqué des générations entières. 

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Le monde de la musique particulièrement touché 

Si 1969 fut l'année érotique selon Serge Gainsbourg, 2016 a été celle des disparitions majeures dans le monde de la musique. Une hécatombe marquée par le décès d'icônes internationales. A commencer par la mort, le 10 janvier dernier à New York, de David Bowie des suites d'un cancer resté confidentiel et seulement quelques jours après la sortie de son dernier album «Blackstar». L'icône pop laisse derrière elle plus de 140 millions d'albums vendus dans le monde, un style inimitable et plusieurs rôles marquants au cinéma dans «Furyo» ou encore «Labyrinthe».   

Trois mois et demi plus tard, le 21 avril, c'est la mort de Prince qui laisse ses fans sans voix. A seulement 57 ans, le chanteur, multi-instrumentistes et auteur entre autres des tubes «Purple Rain» et «Kiss» est décédé d'une overdose médicamenteuse dans sa demeure de Paisley Park. Le kid de Minneapolis également surnommé Love Symbol a marqué de son génie et de sa personnalité les années 1980 et 1990. 

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Le mois dernier, Leonard Cohen, poids lourd de la folk, compositeur aux textes ciselés et à la voix grave a rendu l'âme à l'âge de 82 ans. Le canadien, auteur de l'incontournable tube «Hallelujah» et de quatorze albums studio avait sorti un dernier opus en octobre «You want it Darker».

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En Grande-Bretagne, George Martin, également appelé le 5e Beatles pour avoir produit les "jeunes de Liverpool" des leurs débuts en 1962  alors qu'aucune maison de disque ne leur avait laissé leur chance, décède quant à lui en mars, à 90 ans. Une annonce faite par Ringo Starr. Outre ses talents de producteur, il a écrit la bande originale de «Vivre et laisser mourir», huitième opus de la saga James Bond.  

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Doublement endeuillée cette année, les britanniques perdent un autre de leur compatriote mondialement connu en la personne de George Michael. La star internationale s'est éteinte le 25 décembre dernier à seulement 53 ans. Membre jusqu'en 1986 du duo Wham !, il est l'auteur des tubes «Wake me up before you go-go», «Careless Whisper» ou encore «Last Christmas».

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Alors qu'il entame en 1987 une carrière solo, il chante avec Aretha Franklin «I knew you were waiting for me. En 35 ans de carrière, il a reçu trois Grammy Awards notamment pour son album «Faith» en 1989.

En France, le chanteur Michel Delpech incontournable artiste de la chanson française connu notamment pour ses tubes «Pour un flirt» et «Quand j'étais chanteur» s'est éteint, le 2 janvier, emporté par un cancer de la gorge. Le même mois, le compositeur et chef d'orchestre mondialement connu Pierre Boulez est lui aussi décédé à 90 ans.

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Le 7e art perd ses icônes

Michel Galbru, Ettore Scola, Michèle Morgan, Carrie Fisher, Alan Rickeman, le 7e art  n'a pas non plus été épargné. Monstre du cinéma français, Michel Galabru s'en est allé en janvier 2016 laissant le cinéma orphelin de ses célèbres coups de gueule. 

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Sociétaire de la Comédie française de 1950 à 1957, le comédien s'est illustré dans la série des «Gendarmes» au côté de Louis de Funès avant d'obtenir, en 1976, le César du meilleur acteur pour son rôle dans «Le Juge et l'assassin» de Bertrand Tavernier.  Homme de théâtre, il a joué sur scène jusqu'en 2015 se racontant dans une pièce autobiographique «Le cancre» et obtint en 2008 le Molière du meilleur comédien pour «Les chaussettes, opus 124» à 89 ans. 

Avec le décès en décembre de Michèle Morgan, l'Hexagone a également perdu l'une de ses plus grandes stars. A l'affiche de plus de soixante-dix films, les plus beaux yeux du cinéma ont marqué le 7e art de 1935 à 1967 où l'actrice tourne en moyenne un film par an. En 1938, elle accède à la célébrité dans «Le Quai des brumes» de Marcel Carné où elle partage l'affiche avec Jean Gabin. La réplique culte de ce dernier «T'as de beaux yeux, tu sais» compliment destiné à Michèle Morgan marquera à jamais la carrière de l'actrice. Lors de la création du Festival de Cannes en 1946, Michèle Morgan est, par ailleurs, la première actrice à obtenir le prix d'interprétation féminine pour «La symphonie pastorale».  

Incontournable cinéaste italien, Ettore Scola Prix de la mise en scène à Cannes en 1976 pour «Affreux, sales et méchants» également lauréat du Lion d'or à Venise en 1995 pour «Le roman d'un jeune homme pauvre» est décédé à l'âge de 84 ans en janvier 2016.

L'acteur britannique Alan Rickman, connu entre autres du jeune public pour son rôle du professeur Rogue dans la saga «Harry Potter», a également rendu l'âme en janvier. Avec sa voix grave, il s'était illustré aux côtés des stars du cinéma hollywoodien notamment dans «Piège de Cristal» dès 1988, «Robin des bois, prince des voleurs», «Raison et sentiments» ou encore «Sweeney Todd».

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Outre-Atlantique, la fin d'année fut marquée par le décès de Carrie Fisher, incontournable Princesse Leia dans la Saga «Star Wars» et de sa mère Debbie Reynolds, star de l'âge d'or d'Hollywood. 

La littérature en berne 

Auteure de seulement deux romans, dont «Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur» (Prix Pulitzer en 1961) la romancière américaine Harper Lee est décédée en février dernier.

L'Italie a perdu, cette année, deux de ses grands auteurs. Umberto Eco, écrivain et universitaire décédé en février laisse de nombreux essais. Son premier roman «Le nom de la Rose», un thriller médiéval publié en 1980 et traduit dans quarante-trois langues, est son ouvrage le plus connu. En octobre, le dramaturge Dario Fo également acteur et metteur en scène a rendu l'âme à 90 ans. Profondément ancré à gauche, cet anticonformiste est l'auteur d'une œuvre satirique marquée par une parole libre, sans concession tel que «Le mystère bouffe»(1969), «La mort accidentelle d’un anarchiste». Il avait obtenu le prix Nobel de littérature en 1997. Après Goldoni, il était l’auteur italien le plus joué dans le monde. 

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Ecrivain, poète et essayiste français, Michel Butor figure du Nouveau roman s'en est allé en août. Prix Renaudot en 1957 pour «La modification”, il est l'auteur de quatre romans et de très nombreux essais. En 2013, il reçut le Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre. 

La bande dessinée pleure Gotlib 

Gotlib, créateur du personnage culte de Gai Luron, petit chien blanc aux airs de Droopy, et de la série de bandes dessinées «Rubrique-à-brac» imaginée pour «Pilote» est décédé ce mois-ci. Le dessinateur à l'humour sans faille a co-fondé en 1972 «L'écho des savanes» et créé, deux ans plus tard, sa propre revue : «Fluide glacial».

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© François Guillot / AFP En 2005, Gotlib dans son bureau. 

En mai dernier, le caricaturiste Siné a lui aussi rendu l'âme. Connu pour ses dessins sans concession, Siné est l'un des dessinateurs historiques de «Charlie Hebdo” dont il est évincé en 2008. Par la suite, il fonde la même année sa revue Siné Hebdo. Cette dernière périclitera en 2010 avant de renaître en septembre 2011 sous la forme d'un mensuel «Siné Mensuel».  

La planète couture n'est pas épargnée 

Deux personnalités ayant profondément bousculé les codes de la mode ont disparu cette année. André Courrèges, premier styliste à intégrer la mini-jupe dans ses collections haute couture, s'est éteint en janvier dernier à 92 ans après avoir révolutionné la mode des années 1960 et fait du blanc et de sa fameuse petite robe sa signature.

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© Pierre Guillaud / AFP André Courrèges dans son atelier parisien en 1987.

Sept mois plus tard, en août, la mode pleure, cette fois, la disparition de la flamboyante créatrice Sonia Rykiel. La styliste c'était fait un nom, dès 1960, grâce à un petit pull court près du corps et en maille fine, imaginé dans la boutique de son époux. Il deviendra un must have et se parera par la suite de rayure, l'autre signature de Sonia Rykiel. Aujourd'hui, c'est sa fille, Nathalie, qui dirige la maison. 

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