Le magazine «Playboy», fondé par Hugh Hefner, a choisit une playmate transgenre pour le mois de novembre. L’occasion pour le magazine de charme de «se tenir du bon côté de l’histoire» alors que la transphobie fait des ravages, notamment aux États-Unis.
C’est une première en 64 ans d’existence et une fierté pour l’heureuse élue, Inès Rau, mannequin Française. «Quand je faisais le shooting, je pensais à tous les moments difficiles de mon enfance. Tout ce qui se passe aujourd’hui me procure tellement de joie et de bonheur», a confié la jeune femme de 26 ans dans les colonnes du magazine de la presse masculine. C’est le plus beau compliment qu’elle n’ait jamais reçu : «C’est comme obtenir un gigantesque bouquet de roses».
Standing on the right side of history. pic.twitter.com/i9ySJ4yBrL
— Playboy (@Playboy) 19 octobre 2017
Car Inès Rau ne s’est pas assumée tout de suite. Elle a vécu longtemps sans dire qu’elle était transgenre. «J’avais peur de ne jamais trouver de petit ami et d’être vu comme étant bizarre», mais elle réussit désormais à prendre du recul : «Les gens qui vous rejettent ne valent pas la peine. Il ne s’agit pas d’être aimé par les autres, il s’agit de s’aimer soi-même».
Playboy défend la cause des transgenres
Les dirigeants de la revue ont souligné sur Twitter que ce n’était pas la première fois qu’un mannequin transgenre posait pour le magazine et ont posté une photo de la transgenre Caroline «Tula» Cossey qui était apparue en 1991 dans les pages du magazine.
The first transgender woman to pose for Playboy was Tula in September 1991. pic.twitter.com/Xpl65HZaEU
— Playboy (@Playboy) 19 octobre 2017
En faisant la promotion de lson nouveau numéro, le magazine a tenu à rappeler qu’il se rangeait «du bon côté de l’histoire».
Aux États-Unis, depuis janvier 2017, vingt-trois personnes transgenres ont été assassinées, selon la Human Rights Campaign.