Elle vient de raviver la controverse. Marine Le Pen a déclaré en fin de semaine, dans une interview à RTL, que les villes récemment passées aux mains de maires frontistes n’accepteraient «aucune exigence religieuse dans les menus scolaires».
Des propos qui n’ont pas manqué de susciter un tollé, certains accusant la présidente du Front national de vouloir supprimer les repas de substitution (végétariens par exemple) pour les jeunes qui ne mangent pas de porc pour raisons religieuses.
Mais dans les faits, quels sont les pouvoirs du maire en matière de menus proposés aux enfants ? Service public facultatif, le système de restauration des écoles primaires incombe bien aux communes.
En principe, elles ne sont pas obligées de prévoir «des menus en raison des pratiques confessionnelles», comme l’a rappelé une circulaire du ministère de l’Intérieur en 2011.
Il n’est donc pas possible d’exiger d’une mairie la mise en place de repas de substitution ou de plats hallal ou casher. Mais en pratique, les villes peuvent décider de proposer un menu alternatif. C’est ce que font la plupart d’entre elles.
Face à la grogne, Marine Le Pen a pointé du doigt une «polémique artificielle» : «Il s’agit d’interdire l’interdiction du porc dans les cantines», a-t-elle ajouté sur Twitter.
Polémique artificielle : il s'agit d'interdire l'interdiction du porc dans les cantines, et polémique inutile car il y a toujours 2 menus !
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 Avril 2014
«Il y aura toujours le choix comme aujourd’hui», a précisé de son côté Florian Philippot, vice-président du FN.
Le Pen est pour la suppression de l'écotaxe
Du Front National au Front local