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Selon Dray, "la gauche se meurt"

Julien Dray au congrès du PS le 26 octobre 2012 [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

Julien Dray, vice-président PS de la région Ile-de-France, a estimé dimanche qu'il y avait "urgence" à se ressaisir pour la gauche, qui "se meurt", suscitant de nombreuses réactions à gauche.

 

"Je pense qu'il y a urgence, la gauche se meurt", a-t-il affirmé dans l'émission "Le grand rendez-vous" (Europe 1/Le Monde/i>TÉLÉ), comme en écho à la formule de Manuel Valls en juin devant le Conseil national du Parti socialiste : "Oui, la gauche peut mourir."

"Ce que je ne veux pas, c'est que dans deux ans le bilan de ma vie militante, ça soit d'aller convaincre des électeurs de gauche de voter pour Nicolas Sarkozy parce qu'il faudra faire barrage à Marine Le Pen", a expliqué l'élu de l'Essonne.

Avant de poursuivre : "Il nous reste quelques mois, peut-être même quelques semaines, pour arrêter ce qui est en train de se passer, cette situation incroyable où la gauche passe plus de temps à se battre entre elle (...) où chacun distribue des brevets de gauche aux uns aux autres (...) où (se multiplient) les polémiques stupides auxquelles on ne comprend rien (...) alors on est de gauche quand on est pour cinq dimanches et on est de droite quand on est pour douze dimanches".

Le projet de loi sur l'activité, qui vise à étendre le travail dominical et ouvrir les professions réglementées, présenté mercredi par Emmanuel Macron, suscite de fortes réticences chez plusieurs élus socialistes, comme Martine Aubry, qui entendent peser pour le faire amender très sensiblement.

La principale pierre d'achoppement est le chiffre de 12 dimanches travaillés par an figurant dans le projet de loi, le PS souhaitant le ramener à "5 à 7 dimanches".

Reconnaissant que "des erreurs" "ont été commises", M. Dray a appelé à "un nouveau big bang à gauche".

 

Division

Interrogé dans le "12/13 Dimanche" sur France 3 sur ces propos de M. Dray affirmant que "la gauche se meurt", Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a répondu: "Il n'a pas tort dans le sens où si nous sommes divisés, et nous le sommes avant les élections départementales, si nous sommes dans la criticaillerie des socialistes entre eux ou des formations politiques de gauche les unes contre les autres, et bien nous serons éliminés du premier tour des élections cantonales, éliminés des élections régionales, et demain éliminés du pouvoir".

"Moi j'appelle au compromis, au compromis entre socialistes et communistes, au compromis entre socialistes et écologistes, et pour qu'il y ait une capacité de se rassembler dès le premier tour de ces élections départementales et régionales".

"Si le PS meurt, la gauche meurt (...) Le PS peut mourir, le PS peut être une formation politique qui ne pèse plus sur les enjeux électoraux", a-t-il reconnu.
Interrogé lui aussi au "Forum Radio J" sur ces propos de M. Dray, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, a répondu : "La gauche, elle se transforme, elle est en pleine mutation, et c'est une mutation douloureuse".

"Je suis effaré par exemple de l'aveuglement de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) qui ne tire pas les conclusions dans la (législative) partielle de l'Aube en refusant de départager l'UMP et le Front National. Il envoie un message qui est dramatique (...) à savoir que le FN n'est pas une menace d'une nature différente de celle de l'UMP, c'est à dire qu'il participe à la banalisation du Front national, je le regrette".

 

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