En direct
A suivre

Qui est Jean-Pierre Masseret, le candidat qui tient tête à Solférino ?

Le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret à Meizière-les-Metz, le 6 décembre 2015 Le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret à Maizières-les-Metz, le 6 décembre 2015 [FRED MARVAUX / AFP]

Il a beau avoir fait le plus mauvais score socialiste (16,11%) au premier tour des élections régionales le 6 décembre, Jean-Pierre Masseret a décidé de se maintenir au second tour en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes. Une prise de distance inattendue vis-à-vis de la ligne dictée par Solférino, après une carrière politique sans vague.

Jean-Pierre Masseret est un socialiste de la première heure, implantée dans l'Est depuis ses premiers pas en politique. Inspecteur des impôts, il a quitté son Allier natal à 23 ans à la suite d'une mutation en Moselle. Il n'en est jamais reparti, élevant là-bas avec son épouse ses trois enfants. Impliqué dans la politique locale, il a été élu en 1983 sénateur de Moselle, devenant ainsi, à 39 ans, le benjamin de la chambre haute. Il est ensuite devenu maire d'Hayange, avant de prendre, en 2004, la tête du conseil régional de Lorraine, poste auquel il a été reconduit en 2010.

Mais sa carrière politique ne s'est pas limitée à l'échelon local. Secrétaire d'Etat aux Anciens combattants dans le gouvernement de Lionel Jospin, il a géré pendant cinq ans ce portefeuille peu médiatique. Dans ce cadre, il a fait reconnaître au Parlement la guerre d'Algérie - jusqu'alors, on ne parlait que "d'événements".

Vainqueur du marathon de Paris

Coureur chevronné, Jean-Pierre Masseret s'est illustré dans plusieurs marathons ; il a même remporté celui de Paris, dans la catégorie vétérans. Une passion qui l'a conduit à lancer, avec quelques autres, le marathon de Metz.

À 71 ans, ce fidèle du gouvernement fait aujourd'hui preuve d'une indépendance qui désarçonne les observateurs de la vie politique. Certes, il avait annoncé dès le début de la campagne son intention de se maintenir au second tour quoi qu'il arrive, mais sa détermination surprend. "Tu fais une erreur politique", lui aurait envoyé par SMS le Premier ministre Manuel Valls, l'enjoingnant à se retirer. "Je serai accusé de tous les mots, mais je suis ferme sur mes convictions", a-t-il de son côté déclaré, soulignant que seul l'intérêt de la région avait orienté son choix.

"C'est l'affrontement avec le FN qui fait reculer ce parti, pas l'évitement ! L'évitement a toujours conduit à plus de FN", s'est-il justifié dimanche. Une position périlleuse pour celui qui est arrivé, au premier tour, une vingtaine de points derrière son concurrent du mouvement frontiste Florian Philippot.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités