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Présidentielle 2017 : Bartolone soutient Valls

Claude Bartolone a décidé de rallier Manuel Valls. [ERIC FEFERBERG / AFP]

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a apporté lundi son soutien à la candidature de Manuel Valls à la primaire des 22 et 29 janvier, parce que «nous en avons besoin dans ce monde de brutes».

«Compte tenu de ce qu'il représente en termes d'autorité de l'Etat, en termes d'ordre républicain, en termes de discours qu'il tient déjà pour montrer qu'il veut tenir compte et du bilan et de cette nécessité maintenant de se projeter dans l'avenir, je vais soutenir Manuel Valls», a déclaré Claude Bartolone sur France Inter. 

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«Je le soutiens parce que nous en avons besoin dans ce monde de brutes que nous connaissons», a-t-il ajouté. «Regardez Poutine, c'est quand même pas un perdreau de l'année, regardez ce qu'il se passe en Syrie, regardez l'arrivée de Trump aux Etats-Unis, nous avons besoin, en France et en Europe d'une voix qui compte, une voix qui sait faire entendre à la fois les Françaises et les Français mais aussi les Européens», a ajouté M. Bartolone.

«Des moments d'affrontement avec Manuel Valls»

Le ralliement de ce dernier à l'ancien Premier ministre n'est pas une surprise depuis sa brouille avec le président François Hollande. Ce dernier avait eu des propos peu amènes à son encontre rapportés dans le livre «Un président ne devrait pas dire ça» des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Reconnaissant «des moments d'affrontement avec Manuel Valls», notamment à propos du traité budgétaire européen obligeant à maintenir le déficit public au dessous de la barre des 3% du PIB, Claude Bartolone l'a comparé à François Mitterrand. 

«J'ai l'impression de me trouver presque dans ma jeunesse. Au moment où quand j'ai adhéré au PS, on me disait mais "comment, toi qui es de gauche, tu vas soutenir François Mitterrand ce type qui est terriblement à droite?". Et on a vu comment, au contact avec le peuple de gauche, il a su lier à la fois son histoire et notre avenir», a-t-il dit. «Je suis persuadé qu'il peut y avoir aussi ce même mouvement avec Manuel Valls», a-t-il ajouté, rappelant qu'il avait été «choisi» par François Hollande en 2014 mais aussi à l'époque par Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon, tous trois ses concurrents à la primaire organisée par le PS.

«Aujourd'hui, parce qu'il est maire d'une grande ville de banlieue, parce qu'il est conscient de ce qu'il est nécessaire de faire pour assurer les service publics, l'égalité devant l'éducation, préparer la France dans une Europe qui compte compte tenu du désordre international, je suis persuadé qu'il peut écouter les remarques qui lui ont été faites, les critiques et aussi les espérances», a-t-il dit. «Regardez les gens qui le soutiennent aujourd'hui, ce sont des gens qui viennent d'origines politiques très différentes et qui le reconnaissent comme un catalyseur», a-t-il ajouté.

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