Dans le sillage du soutien de Manuel Valls à Emmanuel Macron, une militante socialiste de Marseille a annoncé qu'elle avoir déposé plainte contre le Parti socialiste et la Haute autorité des primaires pour «abus de confiance».
Dans sa plainte, dont elle a publié un cliché sur les réseaux sociaux, Sylvie Lyons-Noguier rappelle que les participants de la primaire socialiste «se devaient de soutenir le candidat élu» et que Manuel Valls a signé la charte «mentionnant qu'en cas de défaite de sa part il soutiendrait le candidat élu». Et de poursuivre : «cette clause n'a pas été respectée par Manuel Valls et ses accolytes. Je m'estime donc victime d'un abus de confiance». Elle demande également le remboursement des deux euros versés pour voter à la primaire.
J'ai déposé plainte pour ABUS DE CONFIANCE !!@manuelvalls démissionnez !
Et que le @partisocialiste cesse d'hésiter !!#Valls #Macron pic.twitter.com/SV7VbPalBl— Sylvie Lyons (@sylvielyons) 29 mars 2017
Un «parti incapable d'être ferme»
Interrogée par La Provence, la militante précise avoir demandé il y a quelques jours à l'antenne fédérale du PS des sanctions contre ceux qui ne soutiennent pas le candidat officiel, Benoît Hamon. «On m'a dit que des sanctions seraient prises par le Bureau national. Or, je vois dans la lettre envoyée ce mercredi par Jean-Christophe Cambadélis aux militants, qu'aucune sanction ne serait prise», explique-t-elle au quotidien, dénonçant un «parti incapable d'être ferme». «C'est à cause de cela que les gens ne nous font plus confiance», poursuit Sylvie Lyons-Noguier.
L'ancien Premier ministre Manuel Valls, battu par Benoît Hamon au second tour de la primaire le 29 janvier dernier, a annoncé mercredi qu'il votera en faveur d'Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle. Une déclaration qui a provoqué un séisme au Parti socialiste. De nombreuses personnalités du PS, notamment Arnaud Montebourg et Martine Aubry ont fait part de leur vive colère. La situation est telle que le Premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis a lancé un «appel au calme».