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Onze candidats sur un plateau

Tout l’enjeu de ce coup de projecteur sera de mobiliser. [Lionel BONAVENTURE / AFP]

Pour la première fois dans l’histoire politique française, tous les concurrents vont s’affronter sur un même plateau. L’objectif : convaincre les indécis.

Un rendez-vous inédit. Les onze candidats à la présidentielle seront au complet, ce mardi soir sur CNEWS et BFMTV, pour débattre sur un seul et même plateau, avec un temps de parole identique. Longtemps demandé par les «petits» prétendants, l’affrontement donnera à chacun l’occasion de faire valoir ses positions, arguments à l’appui. 

Car, à dix-neuf jours du premier tour, tout l’enjeu sera de convaincre sur le fond. Et de se présenter comme le plus à même de remporter l’Elysée.

Un événement très attendu

L'exercice s'annonce périlleux car les candidats auront peu de temps pour convaincre, un gros quart d’heure tout au plus chacun. Le défi sera donc de sortir du lot en étant concis. La disposition du plateau, en cercle, devrait d’ailleurs favoriser les échanges rapides.

Sur ce point, Emmanuel Macron sera le plus attendu. Favori des sondages (26 % selon l’Ifop), le centriste risque d’être une fois encore au cœur des attaques. En tant qu’ex-ministre de l’Economie, il compte marquer des points sur la question de l’emploi.

A quelques mètres de lui, Marine Le Pen (25,5 %) entend elle aussi consolider son avance. Très offensive, e­­­­­­lle s’est notamment illustrée lors du premier débat sur les questions de sécurité. Mais, celui qui aura le plus à gagner reste François Fillon (17 %). En effet, plombé par les affaires, le candidat de la droite compte bien se rattraper sur le fond de son programme, qu’il défend depuis la primaire. 

Le trio de tête devra toutefois se méfier à sa gauche. Car Jean-Luc Mélenchon (15 %), dont la dynamique ne cesse de s’amplifier, a prouvé ses talents d’orateur. Pas moins de 23 % des Français estiment d’ailleurs qu’il s’exprime le mieux à la télévision (Harris Interractive). Ce dernier souhaite, lui, se placer loin devant Benoit Hamon. Le socialiste, en grande difficulté (10 %) et en retrait, devra tâcher de se faire entendre, notamment sur les questions de société.

Reste,enfin, les «petits» candidats. «Ils chercheront à créer l’événement», assure le communiquant politique Philippe Moreau-Chevrolet. Avec pour objectif de dépasser les 5 %, le 23 avril prochain.

Les indécis en ligne de mire

Tout l’enjeu de ce coup de projecteur sera de mobiliser. D’autant que cette année, la clé du scrutin semble être détenue par les indécis. Ainsi, près d’un électeur sur trois (38 % selon BVA) assure pouvoir encore changer d’avis. «Chaque candidat va essayer de rafler le plus de voix possible en dehors de sa base électorale», analyse Philippe Moreau-Chevrolet.

Reste, aussi, la question de l’abstention. En effet, alors qu’une présidentielle mobilise habituellement à hauteur de 80 %, 34 % des électeurs rechignent à aller voter (Ifop). De même, «on n’est pas certains que le thermomètre des sondages ne soit pas cassé», assure le spécialiste. De quoi rajouter encore un peu plus d’incertitude. 

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