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Tout savoir sur Jean-Luc Mélenchon

Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dimanche 9 avril 2017 à Marseille. Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dimanche 9 avril 2017 à Marseille.[Anne-Christine POUJOULAT / AFP]

Jean-Luc Mélenchon a dépassé dans les sondages, dimanche 9 avril, le candidat LR François Fillon. Après quarante ans de vie politique, le leader de la «France Insoumise», déjà présenté comme le troisième homme en 2012, semble plus proche que jamais du second tour. 

Né à Tanger en 1951, Jean-Luc Mélenchon a fait très tôt ses premières armes politiques. Meneur lycéen en mai 68 dans sa ville de Lons-le-Saulnier (Franche-Comté), il s'engage à l'Unef dès son arrivée à la faculté de Besançon, en 1969, où il étudie la philosophie. 

Du PS au Front de gauche

C'est en 1976, à 25 ans, qu'il entre au parti socialiste. Le début d'une aventure de plus de trente ans. Toujours positionné à la gauche du parti, il sera d'abord conseiller municipal de Massy, en 1983 puis conseiller général de l'Essonne, en 1985.

Il est ensuite élu sénateur de ce département, en 1986, devenant à 35 ans le plus jeune sénateur de France. Il exerce ce mandat jusqu'en 2000, puis de nouveau de 2004 à 2010. De 2000 à 2002, il est ministre délégué à l'Éducation professionnelle dans le gouvernement de Lionel Jospin. 

Lorsque ce dernier est battu dès le premier tour de la présidentielle, en 2002, Jean-Luc Mélenchon traverse une période de déprime. Il a confessé plus tard que c'est à ce moment qu'il a décidé d'arrêter la cigarette, lui qui pouvait fumer plusieurs paquets par jour. 

Il quitte finalement le PS en 2008, à la suite du Congrès de Reims, et fonde le Parti de gauche l'année suivante. Il est alors élu député européen sous les couleurs du Front de gauche, une coalition réunissant sa formation politique et plusieurs autres partis de gauche. 

Candidat à l'élection présidentielle de 2012, il soulève une forte dynamique militante avec des thèmes comme la fondation d'un VIe République, une meilleure redistribution des richesses ou encore le retrait de la France des traités européens et de l'OTAN. Mais malgré des sondages encourageants, le plaçant en troisième position à deux semaines du premier tour, il n'arrive que quatrième, avec 11,1% des suffrages. 

Cap sur 2017

Pour cette seconde campagne présidentielle, qu'il mène sous les couleurs de son nouveau mouvement «La France insoumise», Jean-Luc Mélenchon a repris ses principales propositions, en insistant sur la dimension écologiste de son programme, déjà présente en 2012 mais plus appuyée cette année.

Il compte notamment instaurer une «règle verte», interdisant de prélever dans la nature plus de ressources qu'elle ne pourra en renouveler, et milite pour l'abandon de l'énergie nucléaire. La notion de «planification écologique» est au cœur de son projet. 

Cette nouvelle campagne est également l'occasion, pour le sexagénaire, de mettre en avant son côté «geek». Très présent sur les réseaux sociaux, notamment sur Youtube où sa chaine compte plus de 274.000 abonnés, il a su attirer un public peu sensible aux médias traditionnels. Ses sympathisants ont même créé un jeu-vidéo en ligne qui le met en scène, «Fiscal Kombat».

Plus apaisé qu'il y a cinq ans, Jean-Luc Mélenchon reste l'objet de polémiques concernant ses prises de positions sur l'international. Parfois ambigu sur le conflit syrien, au sujet duquel il avait salué l'action de la Russie contre Daesh après avoir qualifiée d'«erreur totale» les frappes de la France contre le même groupe terroriste, il est accusé par ses détracteurs de faire écho à la propagande de Vladimir Poutine.

Des allégations qu'il a clairement récusées lors de son meeting au Havre, le 30 mars: «Je ne suis lié d'aucune manière à Monsieur Poutine. Je combats absolument sa politique et si j'étais russe, je ne voterais pas pour son parti mais pour mon camarade du Front de gauche russe, qui est en prison», a-t-il ainsi déclaré. 

Divorcé, Jean-Luc Mélenchon a une fille, Maryline, née en 1974.  Lors de la publication de son patrimoine, le mois dernier, le candidat ironisait sur le fait qu'il serait «un président moins cher», puisqu'il était célibataire et qu'il n'y aurait donc pas de première dame. Une promesse à vérifier s'il arrive au pouvoir. 

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