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La justice française demande la levée de l'immunité de Marine Le Pen

«C'est normal, c'est la procédure tout à fait classique, je suis pas étonnée», a réagi la candidate. [ARCHIVES AFP]

La justice française a demandé au Parlement européen la levée de l'immunité de Marine Le Pen visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires du Front national.

Les juges d'instruction du pôle financier de Paris ont adressé des demandes de levée d'immunité parlementaire des eurodéputées Marine Le Pen et Marie-Christine Boutonnet qui ont été signées les 29 et 30 mars. Ces demandes ont été adressées au parquet de Paris puis au parquet général, qui les transmet, comme le veut la procédure, à la Chancellerie avant d'être envoyées au Parlement européen.

«C'est normal, c'est la procédure tout à fait classique, je suis pas étonnée», a réagi la candidate du parti d'extrême droite à la présidentielle sur franceinfo, à neuf jours du premier tour de l'élection. La présidente du FN avait refusé le 10 mars de se rendre a une convocation des juges en vue d'une possible mise en examen dans ce dossier, invoquant son immunité de députée au parlement de Strasbourg. Elle avait fait savoir par avance qu'elle ne se rendrait à aucune convocation avant la fin des échéances électorales. Ce vendredi, elle a assuré ne pas regretter de ne pas avoir répondu aux juges.

Rémunérer des permanents FN avec des fonds de l'UE

Dans cette affaire, le parquet de Paris a mené une enquête préliminaire avant de confier le dossier aux juges d'instruction en décembre dernier. Les enquêteurs cherchent à savoir si le Front national a organisé un système pour rémunérer des permanents du parti avec des fonds publics de l'Union européenne, via ces contrats d'assistants au Parlement européen. L'eurodéputée Marie-Christine Boutonnet ne s'était pas non plus rendue à sa convocation chez les juges financiers début mars.

Les juges d'instruction ont mis en examen pour «recel d'abus de confiance» deux assistants parlementaires, Charles Hourcade, un temps employé comme graphiste au siège du parti à Nanterre, ainsi que Catherine Griset, recensée comme cheffe de cabinet de Marine Le Pen au siège du FN. Contrairement à un justiciable ordinaire, les juges d'instruction n'ont pas la possibilité de contraindre la députée européenne à se présenter devant eux. Pour toute mesure de coercition, ils doivent d'abord obtenir la levée de son immunité auprès du Parlement européen.

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