Incroyable ! Ce Daniel était vu comme un drôle de moine. Il faut dire que ce Syrien avait voyagé et rencontré près d’Antioche Syméon, qui vivait sur une colonne.
L’impression que lui fit cet ermite fut très forte. Après diverses expériences monastiques et érémitiques, voilà que Daniel se construit à son tour une colonne. Gelanios, propriétaire du terrain sur lequel Daniel s’était incrusté, le somme de descendre.
Rien n’y fait et Gelanios va même jusqu’à construire pour notre saint une autre colonne plus adéquate. Gennadios, patriarche de Constantinople, accepte de l’ordonner prêtre, mais à distance, lui en bas et Daniel sur sa colonne !
Des originaux veulent se joindre à lui. C’est le cas d’un jeune chef gaulois, Titus, qui vivra accroché en l’air par une corde sous les aisselles. Daniel meurt le 11 décembre 493. Il a 84 ans. Il y a trente-trois ans qu’il est sur sa colonne.
Pour l’évêque qui vient procéder à sa sépulture et veut baiser ses pieds, on dresse un escalier en spirale pour accéder au sommet de la colonne.
Pensée spirituelle :
«La folie de Dieu est plus sage que les hommes.» (Saint Paul)
Courte prière :
«Je trouve aisément accès auprès de Toi, Seigneur.» (Psaume 45)
Ephéméride du 11 décembre :
En 1123, saint Raymond, ancien prieur de Saint-Sernin, à Toulouse, et devenu évêque de Barbastro et de Roda en Italie, consacre l’église Sainte-Marie à Tahull, en Catalogne. Il avait, la veille, consacré l’église Saint-Clément, juste à côté. La construction de deux édifices si proches à l’extérieur d’un village isolé de la province de Lérida est étonnante.
On a retrouvé ces deux actes de consécration dans les maîtres-autels de ces deux édifices : architecture romane italienne avec une nef à trois vaisseaux se terminant par trois absides semi-circulaires et d’admirables fresques. De très hauts campaniles sveltes et élancés, rappelant ceux de Lombardie, s’adossent aux bâtiments.