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Un séisme à prévoir le 18 janvier ?, par Pierre Ménès

Un litige oppose un club belge et le fonds d’investissement Doyen Sports à la Fifa. Un litige oppose un club belge et le fonds d’investissement Doyen Sports à la Fifa.[Sportsfile / Icon Sport]

Le foot business est-il à la veille d’un cataclysme et, ce pour l’instant, dans l’indifférence générale ? 1995 et l’arrêt Bosman, ce n’est pourtant pas si loin.

Cette loi européenne qui a permis la libre circulation des joueurs et donc la concentration des meilleurs d’entre eux dans les clubs les plus riches. L’arrêt que la Cour d’appel de Bruxelles rendra le 18 janvier prochain est potentiellement aussi explosif, voire davantage encore. Tout est parti d’un litige qui oppose le club de D2 belge du Royal Football Club Seraing et le fonds d’investissement Doyen Sports à la Fifa.

Si les deux parties venaient à l’emporter contre la fédération internationale, cela pourrait entrainer la Cour de justice de l’Union européenne à remettre en cause non seulement l’interdiction de la TPO (la possibilité pour des tiers de posséder tout ou partie des droits économiques d’un joueur, interdite depuis mai 2015), mais aussi le fair-play financier (FPF). Le PSG, actuellement menacé par une enquête de l’UEFA, attendrait ce jugement avec une grande impatience. Si Seraing venait à l’emporter, les investissements qataris seraient alors sans limite.

C’est déjà énorme, mais pas encore suffisant : la plainte instruite par la justice belge pourrait aussi mettre à mal la légalité du système «judiciaire» du sport, symbolisé par le TAS (tribunal arbitral du sport), et limiter le pouvoir disciplinaire des fédérations. Comme il y a plus de vingt ans avec Bosman, l’avocat Jean-Louis Dupont est à la manœuvre aux côtés de Seraing et de Doyen. Il va falloir surveiller de très près le verdict de ce jugement. Parce que le football pourrait connaître alors un bouleversement sans précédent.

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