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#NBASundays : Une nouvelle saison commence à Cleveland

LeBron James vient d'accueillir quatre nouvelles recrues aux Cavaliers. [Maddie Meyer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pas et beIN Sports.

Le temps presse à Cleveland. Depuis le 25 décembre, et leur défaite face aux Golden State Warriors, les Cavaliers étaient en totale perdition. Leur bilan de 7v-12d entre Noël et ce début février était la preuve que quelque chose ne tournait pas rond au sein de l’équipe. La blessure à la main de Kevin Love, survenue la semaine dernière et qui devrait le tenir éloignée des terrains jusqu’à la fin du mois de mars, n’a fait qu’ajouter à l’urgence d’une situation désespérée.

C'est pour cela que Cleveland a décidé de bouleverser la moitié de son effectif à la date limite des transferts dans l’espoir d’être compétitif en playoffs. Et, si tout va bien, d’atteindre les NBA Finals pour la quatrième année consécutive en juin prochain.

Arrivés dans l’échange pour Kyrie Irving à la fin août 2017, Isaiah Thomas et Jae Crowder ont été priés d’aller voir ailleurs. Derrick Rose aussi. Dwyane Wade, pourtant un des meilleurs amis de LeBron James, retourne à Miami. Iman Shumpert et Channing Frye ont eux aussi quitté le navire. Les Cavaliers comptent désormais sur George Hill, Rodney Hood, Jordan Clarkson et Larry Nance Jr. pour donner un nouvel élan à leur saison. Sur le papier, cela semble tout à fait possible.

Mais il va falloir du temps à l’équipe pour construire les automatismes nécessaires. Et le temps est exactement ce qui risque de manquer à LeBron James et aux néo-Cavaliers d’ici le début des playoffs.

Les tumultes du côté de Cleveland font clairement les affaires des Toronto Raptors, qui apparaissent plus solides que jamais à quelques jours de la trêve du All-Star Game, et des Celtics de Boston. Ces derniers sont actuellement en tête de la conférence Est, et semblent capables de détrôner les Cavaliers.

Le récent recrutement de Greg Monroe – qui a fait ses débuts ce jeudi – devrait permettre de renforcer l’apport offensif venant du banc (28e de la ligue en efficacité offensive pour le moment). Boston possède surtout la meilleure défense de toute la ligue, ce qui devrait être très utile une fois en playoffs.

Le seul point faible actuellement de Boston réside dans sa production offensive (20e de la NBA), ce qui a de quoi susciter une légère inquiétude chez les fans. Cela n’empêche pas l’équipe de Brad Stevens d’afficher le 4e meilleur NetRating de la ligue. Un bon indice que les Celtics sont solides au moment où les playoffs pointent à l'horizon.

Pour rappel, les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur les Boston Celtics

Vous vous souvenez des réactions qui ont suivi le transfert de Kyrie Irving à Boston en échange d’Isaiah Thomas ? Beaucoup pensaient que Danny Ainge, le manager général des Celtics, s’était fait berner par Cleveland. Six mois plus tard, les fans des Celtics n’arrivent toujours pas à croire que les Cavaliers aient accepté de transférer ce joueur si talentueux en échange d’un meneur blessé (Thomas), d’un joueur surévalué (Crowder), d’un rookie (Ante Zizic), et d’un 1er tour de draft qui a de grandes chances de ne pas être aussi séduisant que prévu (en raison d’une saison étonnament correcte des Nets).

En fait, c’est Danny Ainge le roi du hold-up dans cette affaire. Thomas et Crowder viennent d’être débarqués de l’effectif des Cavaliers où ils n’ont jamais su trouver leur place. Pendant ce temps-là, Kyrie Irving provoque des « Oohhhh » et des « Aahhh » dans les tribunes du TD Garden à chacun de ses dribbles magistraux, de ses pénétrations éclair, de ses paniers décisifs, et de ses passes clairvoyantes.

Les Celtics sont bien partis pour terminer la saison au sommet de la conférence Est. Comme la saison passée (attention toutefois aux Raptors, en embuscade). Mais la vérité est que Boston paraît mieux armé pour aller loin en playoffs avec Kyrie Irving dans l’effectif. Le meneur des Celtics est un des joueurs les plus «clutch» de la ligue avec 4,1 points/match dans les cinq dernières minutes des rencontres se jouant avec un écart de cinq points ou moins.

Le banc – qui est un des problèmes de l’équipe, surtout dans la production offensive – vient de recevoir un sérieux coup de pouce avec la signature de Greg Monroe. Les Celtics ont également les yeux rivés sur Joe Johnson qui devrait être prochainement libéré par les Sacramento Kings (Les Warriors seraient également sur le coup).

Mais la force principale de Boston se trouve aux abords du terrain : Brad Stevens. Comme les légendes que sont Gregg Popovich, Rick Carlisle, ou Mike D’Antoni, cet homme est capable d’adapter son système de jeu à son effectif afin de lui permettre d’exprimer pleinement son potentiel sur le terrain.

La saison passée, Brad Stevens a réussi l’exploit de maintenir les Celtics à la 12e place de la NBA en efficacité défensive tout en accordant à Isaiah Thomas - déjà un des pires défenseurs de la ligue (demandez donc aux fans de Cleveland) - un temps de jeu digne d’une superstar (ce qu’il était quand il jouait à Boston). Pour comprendre le génie de Stevens, regardez comment les joueurs mettent en application la stratégie de jeu décidée par le coach après chaque temps mort. Privé de Gordon Hayward depuis le début de la saison, le fait que les Celtics soient premiers à l’Est, et un des favoris pour accéder aux NBA Finals, est en soit un exploit. Ne l’oublions pas. 

Ce qu’il faut savoir sur les Cleveland Cavaliers

On efface tout et on recommence. Dans une tentative désespérée de se maintenir dans la course au titre, et de plaire à sa majesté LeBron James (des fois qu’il déciderait de rester à la fin de la saison), la direction des Cavaliers vient de réaliser une saignée de son effectif pour faire venir des joueurs plus jeunes, et mieux adaptés au jeu pratiqué par sa superstar. La date limite des transferts complètement folle que viennent de vivre les fans de Cleveland ont de quoi leur donner le tournis. Six joueurs sont partis – Thomas, Crowder, Rose, Wade, Frye et Shumpert – et quatre sont arrivés – Jordan Clarkson, Larry Nance Jr., Rodney Hood et George Hill. Au premier abord, on peut applaudir des deux mains ce recrutement. L’équipe était proche de l’implosion, et cette injection de sang-neuf devrait être salutaire sur le court terme. Du moins sur le papier.

Car les Cavaliers vont désormais devoir travailler sur leur cohésion collective, et développer les automatismes nécessaires pour être compétitifs en playoffs (surtout face à des équipes bien rodées comme les Celtics et les Raptors). Le problème est qu’ils n’ont que deux mois pour le faire. Autre chose, l’expérience en playoffs de Hood, Clarkson et Nance Jr. est limitée, voire nulle. Quand la pression se fera sentir dans les phases finales, cela peut faire la différence.

Les nouvelles recrues apportent toutefois ce qu’il faut de défense (Nance Jr.), de capacités athlétiques (Nance Jr. et Clarkson), et d’adresse longue distance (Hood et Hill) pour envisager une greffe réussie dans les semaines qui viennent. La réalité reste que, depuis le départ de Kyrie Irving, LeBron James ne compte plus qu’une seule star à ses côtés, Kevin Love. Et ce dernier est blessé au moins jusqu’à la mi-mars, et n’était pas particulièremen épanoui avant ce gigantesque lifting.

L’autre ombre au tableau pour les Cavaliers concerne LeBron James. Sa relation exécrable avec le propriétaire du club, Dan Gilbert, est en partie dûe au fait qu’il refuse de s’engager sur le long terme, donnant l’impression à Gilbert de tenir la franchise en otage. Ironie du sort, le transfert qui vient d’envoyer Isaiah Thomas à Los Angeles avec Channing Frye a permis aux Lakers de se débarrasser du contrat encombrant de Clarkson. Et de libérer assez d’espace salarial pour signer deux superstars l’été prochain.

LeBron James (qui possède deux maisons à Los Angeles…) serait, selon les rumeurs, très intéressé à l’idée de jouer aux Lakers la saison prochaine. Et Paul George – ou une autre star – pourrait l’y rejoindre. Passée la date limite des transferts, Magic Johnson, qui supervise les Lakers avec l’ancien agent Rob Pelinka, s’est dit très confiant en l’avenir, estimant que la décision d’envoyer Clarkson et Nance Jr. à Cleveland était un mouvement devant permettre au club de retrouver les sommets de la ligue. Le recrutement de LeBron James à l’intersaison serait clairement le meilleur moyen d’y parvenir.

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