Le président biélorusse Alexandre Loukachenko n'a pas du tout aimé l'élimination de son skieur Anton Kushnir.
Ce dimanche, il a accusé le jury de l'épreuve de sauts freestyle des JO de Pyeongchang d'avoir volontairement «exclu» son compatriote, n'hésitant pas à envoyer un télégramme rageur au président du Comité international olympique (CIO), rapporte l'AFP.
La veille, créant la surprise autour de lui, le Biélorusse Anton Kushnir, médaillé d'or lors des derniers Jeux olympiques d'hiver à Sotchi en 2014, ne s'est pas qualifié pour la finale à Pyeongchang, en Corée du sud. «Ils l'ont tout simplement exclu de la compétition», s'est emporté Alexandre Loukachenko, interrogé par des journalistes locaux. Il a ensuite accusé les juges russe, chinois et suisses d'avoir favorisé les sportifs venant de leurs pays.
«C'est tout à fait honteux»
«Ils savaient que s'ils laissaient [Anton Kushnir] accéder à la finale, ce serait la fin pour tous les autres», a estimé Alexandre Loukachenko, qui dirige la Biélorussie depuis 1994.
Très énervé, le président a immédiatement déclenché des protocoles diplomatiques : «J'ai dû réveiller la nuit en toute urgence le ministère des Affaires étrangères, déclencher les services de l'ambassade en Corée, envoyer immédiatement un télégramme gouvernemental à [Thomas] Bach», le président du Comité international. «Je lui ai dit ce que je pensais, mais plus gentiment», a-t-il assuré, précisant, très en colère : «C'est tout à fait honteux».
Lors de l'épreuve finale de sauts en ski acrobatique, l'Ukrainien Oleksandr Abramenko a raflé la médaille d'or. Le Chinois Jia Zongyang a remporté l'argent, tandis que le Russe, sous bannière olympique, Ilia Burov a terminé à la troisième place.