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NBA Playoffs : cinq observations après le Game 2 entre les Rockets et les Warriors

PJ Tucker était très inspiré dans le Game 2 de la série entre les Houston Rockets et les Warriors de Golden State en finale de conférence Ouest.[RONALD MARTINEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Les Rockets ont littéralement pulvérisé Golden State dans le Game 2 (127-105) de ces finales de conférence Ouest grâce à un effort collectif hors du commun.

Après la désillusion du Game 1, les Texans ont su retrouver l’étincelle qui leur a permis de terminer la saison avec le plus grand nombre de victoires de l’histoire de la franchise en saison régulière (65 victoires), et de s’assurer l’avantage du terrain tout au long de ces playoffs. Si ce succès face aux champions en titre ne règle pas ce dernier point (il faudra aller gagner sur le parquet des Warriors pour le récupérer), il permet à James Harden et consorts de se remettre dans le droit chemin, de retrouver de la confiance, et de garder l’espoir quant à une potentielle qualification pour les NBA Finals.

Pour Golden State, cette défaite est un coup dur à plusieurs niveaux. Mais rien de ce qui s’est passé mercredi soir ne devrait les empêcher de dormir d'ici à dimanche. Les hommes de Steve Kerr repartent de Houston avec l’avantage du terrain après leur victoire dans le Game 1. Et toutes les erreurs commises dans ce deuxième match (voir ci-dessous) ne sont pas nouvelles, et les Warriors savent comment y remédier.

Passons aux cinq observations de ce Game 2 :

Le banc des Rockets sonne la révolte

Ok les gars, pas la peine de s’énerver ! Après une performance sortie tout droit des égouts dans le premier match (24 points et 38% aux tirs), le trio Trevor Ariza (19), PJ Tucker (22) et Eric Gordon (27) a cumulé 68 points avec 70% de réussite aux tirs dans le second. Forcément, ça fait une grosse différence. PJ Tucker était une torche humaine derrière la ligne des trois points. Tout ce qu’il balançait en l’air tombait dans le panier.

Idem pour Eric Gordon, qui a inscrit plus de points que les «Splash Brothers» à lui seul.

Quand le banc des Rockets joue avec un tel niveau d’adresse, il est pratiquement impossible de les arrêter.

Mauvaise entame des Warriors

On le dit et on le répète. La kryptonite des Warriors, ce sont les balles perdues. Après n’avoir égaré le ballon qu’à neuf reprises dans le Game 1, Golden State a cru bon d’entamer ce deuxième match en cafouillant son basket avec 7 balles perdues dans le premier quart temps, et 11 à la mi-temps. Ils terminent la rencontre avec 15 balles perdues, ce qui n’est pas catastrophique. Mais ces erreurs en début de match ont permis à Houston de gagner en confiance, de partir en contre-attaque, et de développer leur jeu collectif.

Stephen Curry doit trouver son rythme

Les fans des Warriors sont quand même un poil inquiets. Après un 1-5 à trois points dans le premier match, on se disait qu’il ne pouvait décidemment pas faire pire. Et que cela était un mauvais signe pour les Rockets. Bah en fait, si. Curry n’a jamais réussi à trouver son rythme et a conclu sa soirée avec un grinçant 1/8 aux tirs longue distance (17 points au total, 7/19 aux tirs). C’est la première fois de sa carrière qu’il ne met qu’un tir à trois points dans deux rencontres de playoffs consécutives.

Kevin Durant est formidable, mais doit rester vigilant

Vous vous souvenez quand on disait que les isolations d’Harden et Chris Paul ne dérangeaient pas vraiment les Warriors, parce que cela empêchait les autres joueurs de trouver leur rythme et de s’impliquer dans le jeu ? Et bien c’est également un risque pour les Warriors. Kevin Durant était encore une fois intenable hier soir. Ses 38 points surpassent les 35 inscrits par ses quatre coéquipiers dans le cinq majeur.

Mais c’est un problème pour Golden State. Aussi formidable soit-il, et quand bien même il essayait de maintenir son équipe au contact des Rockets tout au long de la rencontre, Kevin Durant ne doit pas oublier de faire jouer les autres. Houston sera ravi de le laisser marquer des points si cela leur permet de museler le reste de l’équipe, et de priver Golden State de son redoutable jeu collectif. Cette série de playoffs est digne d’une partie d’échec entre Bobby Fischer et Boris Spassky. La capacité de chacune de ces équipes à réaliser des ajustements entre et pendant les matchs, à jouer les «mismatchs», et à imposer son rythme à l’autre, sera déterminante.

Houston peut-il battre Golden State à son propre jeu ?

Les Rockets n’ont rien changé à leur style de jeu, a déclaré Mike D’Antoni après le Game 2. C’est vrai, et ce n’est pas tout à fait vrai. C’est vrai puisque Houston a continué de jouer en isolation toute la rencontre, et encore plus que lors du premier match (46 isolations, contre 45 lors du Game 1). Ce qui a changé, c’est que Harden a partagé le travail avec Chris Paul. Harden est passé de 26 isolations dans le Game 1 à 16. Chris Paul est passé de 10, à 16. Ils ont également partagé la balle avec leurs camarades, ce qui a permis de créer plus de mouvement sur le terrain.

In fine, 14 de leurs 23 passes décisives ont été réalisées par d’autres joueurs que Harden et Paul (61%), bien plus que lors du Game 1 (8 sur 18, 44%).

Les Rockets ont également joué plus vite. Des passes, des tirs à trois points, et un jeu rapide. Ce sont les trois ingrédients principaux de la recette des Warriors. Les Rockets seront-ils en mesure de battre les Californiens à ce jeu-là ? Pas sûr. Mais pour le moment, les Rockets débordent de confiance. Et cela rend cette série encore plus passionnante.

 

 

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