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La Cnil inflige 150.000 euros d'amende à Facebook

Facebook a annoncé mercredi avoir mis à jour son algorithme pour limiter le nombre de renvois par ses utilisateurs vers des sites internet "trompeurs" et "de faible qualité", afin de lutter contre les spams et la désinformation.  [LOIC VENANCE / AFP/Archives] Facebook a annoncé mercredi avoir mis à jour son algorithme pour limiter le nombre de renvois par ses utilisateurs vers des sites internet "trompeurs" et "de faible qualité", afin de lutter contre les spams et la désinformation.  [LOIC VENANCE / AFP/Archives]

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a annoncé mardi avoir condamné Facebook au montant maximal de 150.000 euros d'amende pour «de nombreux manquements à la Loi informatique et libertés» dans sa gestion des données des utilisateurs.

«Il a notamment été constaté que Facebook procédait à la combinaison massive des données personnelles des internautes à des fins de ciblage publicitaire. Il a aussi été constaté que Facebook traçait à leur insu les internautes, avec ou sans compte, sur des sites tiers via un cookie», a expliqué la Cnil.

Concernant la combinaison de données dont font l'objet les utilisateurs de Facebook, la formation restreinte a dénoncé son «absence de base légale». «En effet, si les utilisateurs disposent de moyens pour maîtriser l'affichage de la publicité ciblée, ils ne consentent pas à la combinaison massive de leurs données et ne peuvent s'y opposer, que ce soit lors de la création de leur compte ou a posteriori. Ils sont donc dépourvus de tout contrôle sur cette combinaison», a jugé la Cnil.

L'amende la plus élevée

La sanction pécuniaire de 150.000 euros prononcée à l'encontre de Facebook est la plus élevée possible. Le groupe américain a désormais quatre mois pour faire appel devant le Conseil d'Etat.

La formation restreinte a également estimé que la collecte massive de données effectuée via le cookie «datr» était «déloyale, en l'absence d'information claire et précise». Les internautes non-inscrits sur Facebook n'ont pas la possibilité «d'être clairement informés et de comprendre que leurs données sont systématiquement collectées dès lors qu'ils naviguent sur un site tiers comportant un module social», pointe-t-elle.

Facebook, en outre, ne délivre selon la Cnil aucune information immédiate aux internautes sur leurs droits et sur l'utilisation qui sera faite de leurs données notamment sur le formulaire d’inscription au service. Il est aussi reproché au réseau social de ne pas recueillir le consentement exprès des internautes lorsqu'ils renseignent des données sensibles dans leurs profils, et en particulier leurs opinions politiques, leurs croyances religieuses ou leur orientation sexuelle.

En renvoyant au paramétrage du navigateur, Facebook ne permet pas aux utilisateurs, juge la Cnil, de "s'opposer valablement" aux cookies déposés sur leur terminal. La Cnil reproche enfin à Facebook de ne pas démontrer pas en quoi la conservation de l'intégralité des adresses IP des internautes pendant toute la durée de vie de leur compte est nécessaire.

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