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Oculus Go : on a testé le nouveau casque de réalité virtuelle de Facebook

L'Oculus Go est lancé au prix de 219 euros. [© nicolas cailleaud/CNEWS]

Des expériences immersives en tous lieux. Voici l’idée de l’Oculus Go, que vient de présenter ce mardi 1er mai Facebook, propriétaire d’Oculus, lors de sa conférence F8.

Un casque de réalité virtuelle qui s’adresse au grand public, en offrant une vision plus haut de gamme, tout en s’affranchissant du support d’un ordinateur et de tout câble. Alors que les casques nomades Samsung Gear VR ou Google Daydream View invitent à glisser son smartphone dans leur support pour servir d’écran, l’Oculus Go propose une solution tout-en-un, puisqu’il intègre à la fois une dalle QHD et un ordinateur. Cet appareil, que nous avons pu tester en avant-première, se révèle être une belle surprise, tant par sa finition que par son ergonomie et la qualité des expériences VR qu’il propose.

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© Nicolas Cailleaud/CNEWS

Un design épuré pour exprimer la simplicité d'usage

Alors que Google s'est posé en chantre de la démocratisation de la réalité virtuelle, la société Oculus, qui livre une expérience haut de gamme avec le Rift, entend offrir avec le Go une immersion misant sur la simplicité. En attendant le Vive Focus créé par son rival HTC, Oculus propose un modèle intéressant.

Côté esthétique, Oculus et le constructeur chinois Xiaomi livrent un appareil léger de 467 g, un poids aisément supportable une fois sur la tête. Les réglages se font à l'aide de bandes velcro, à la fois sur le dessus du crâne et de chaque côté des tempes. Le tout assurant un bon maintien.

Fait notable, le Go offre une structure intéressante pour englober le regard de l'utilisateur. Les ingénieurs ont d'ailleurs travaillé sur les conseils de la célèbre marque de lingerie Victoria's Secret afin de proposer un tissu inspiré des soutiens-gorge, pour ne pas irriter la peau. Un petit détail, s'il en est, puisque beaucoup d'utilisateurs qui s'essaient à la VR se plaignent des traces laissées sur le pourtour des yeux, qui disparaissent seulement au bout de 15 à 30 mn, comme c'est le cas avec le PlayStation VR. A l'essai, nous n'avons ici constater de légères rougeurs, qui disparaissent rapidement une fois le casque retiré.

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© Nicolas Cailleaud/CNEWS

Un système audio innovant et pratique

Surtout, l'Oculus Go propose un système audio innovant, puisque les branches transmettent le son au niveau des tempes, sans qu’un casque audio supplémentaire soit nécessaire. Un vrai plus que les autres casques ne proposent pas. L'immersion sonore en 3D, qui reste un élément indispensable pour les dépalcements à 360 ° est ici bien pensée, avec un minimum d'encombrement. Seul inconvénient, les personnes autour entendent elles aussi ce qui est transmis dans les branches. Heureusement, l'option casque audio classique ou écouteurs reste toujours accessible via la prise jack, pour des expériences en toute intimité.

Un pad perfectible

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© Nicolas Cailleaud/CNEWS

Outre le casque, l'Oculus Go est livré avec un petit pad. Oval, l'objet comporte quatre boutons, ainsi qu'un trackpad tactile qui tombe sous le pouce. Il dispose également d'un gyroscope pour détecter les mouvements de l'utilisateur afin de mieux se mouvoir dans les environnements en 3D. Très simple d'usage, il s'avère efficace. Toutefois, lorsque certaines applications recquièrent des réflèxes plus rapides (certains jeux de tir), il est souvent nécessaire de recalibrer régulièrement le positionnement de l'utilisateur, grâce au petit bouton portant le O de Oculus.

Plus de mille applications proposées

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© Nicolas Cailleaud/CNEWS

Oculus promet un catalogue de plus de mille applications VR (gratuites ou payantes). Un store en ligne est accessible depuis tout smartphone (iOS et Android), via une application Oculus. Celle-ci permet d'ailleurs d'appairer le mobile et le casque. Il suffit de sélectionner un contenu pour que celui-ci soit téléchargé automatiquement dans le Go. Parcourir les planètes, s'offrir une virée sur un grand-huit, voir ses séries préférées Netflix sur un grand écran, éliminer des zombies, vivre un concert sans y être physiquement ou encore voyager à l'autre bout de la planète afin de jouer les touristes virtuels, le champ des possibles est ouvert.

Il ne s'agit pas ici de découvrir les meilleurs expériences VR du marché (puisqu'elles sont sur l'Oculus Rift ou le HTC Vive qui coûtent plus chers et nécessitent un PC), mais de plonger dans un univers pour s'initier à la réalité virtuelle. Et, pour les débutants, le pari s'avère plutôt réussi. Même s'il ne s'agit pas d'un écran OLED, mais d'un écran LED aux contrastes moins marqués, la dalle QHD (2K) affiche une qualité d'image suffisante pour les yeux. Enfin, l'interface est claire et permet elle aussi de télécharger, via le réseau Wifi, les applications, via le store. La navigation entre les menus ne prend d'ailleurs qu'un cours instant d'adaptation. Un bon point.

Une autonomie suffisante, mais un temps de recharge long

La bonne surprise vient de l'autonomie de l'appareil, puisqu'une fois rechargé à 100 %, la batterie assure près de 2 heures de contenu VR en continu. Une durée de vie suffisante, puisque la plupart des applications VR que nous avons pu essayé étaient pensées pour de courtes parties (15 à 20 minutes). Toutefois, atteindre 3 heures aurait pu être intéressant. Car pour celles et ceux qui souhaiteraient regarder un blockbuster de 2h30 sur Netflix en VR lors d'un voyage en avion, il faudra attendre avant d'en voir la fin... Et prendre surtout son mal en patience. Puisqu'il faut compter 3 heures pour obtenir une charge pleine.

En outre, le constructeur ne recommande pas de brancher le câble USB, nécessaire à sa recharge, directement sur le secteur via un adaptateur 220 volts. Oculus préconise ainsi de s'orienter vers une interface de recharge plus lente, par l'intermédiaire d'un clavier USB par exemple, voire d'une batterie portable.

Conclusion

Au final, l'Oculus Go offre de belles impressions. L'idée d'un modèle tout-en-un était annoncée depuis longtemps dans ce secteur naissant pour le grand public. L'appareil est bien fini et les idées développées pour le rendre le plus nomade possible sont ici pensées pour ne pas gêner les expériences. Il augure surtout du futur de la VR, où les utilisateurs pourraient s'offrir (à l'instar du film Ready Player One) une virée dans un nouveau monde, là où ils veulent et lorsqu'ils le souhaitent. Si quelques points demeurent perfectibles (calibrage de la reconnaissance de mouvement et recharge de la batterie), l'Oculus Go offre une belle première approche, à un prix relativement correct et sans besoin d'ajouter un smartphone dernier cri pour en profiter.

Oculus Go, Oculus, 219 euros (32 Go) et 269 euros (64 Go). Déjà disponible sur Internet et commercialisé dès juillet en boutiques en France.

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