Le saint que nous fêtons aujourd’hui, Jules Ier, fut pape et eut un pontificat remarquable.
Il célèbre les obsèques de l’empereur Constantin qui avait légalisé la religion catholique. Il défendra la foi catholique avec fermeté, soutenant Athanase contre les disciples d’Arius à l’hérésie facile. Sous son pontificat s’affirme la primauté du pape, le droit ecclésiastique.
C’est lui qui convoque le concile de Sardique (aujourd’hui Sofia, en Bulgarie) en 343, qui adopte plusieurs canons précis dont celui-ci : «Tout évêque déposé par un concile local peut en appeler à Rome, et le jugement de l’évêque de Rome sera décisif pour terminer la cause.»
Il bâtit deux basiliques et un cimetière. Il fixe la date de Noël au 25 décembre. Il meurt après quinze ans de pontificat pleuré par tous, le 12 avril 352, et est enterré au cimetière au nom plaisant de saint Calépode. Ses restes sont ensuite transférés à Sainte-Marie-au-Trastévère.
Pensée spirituelle de Jules Ier :
«Ceux qui se tiennent assurés de leur conduite ne trouvent pas mauvais qu’elle soit examinée par d’autres.»
Courte prière inspirée de Jules Ier :
«Apprends-nous, Seigneur, à chercher la vérité sans anticiper le jugement.»
Éphéméride du 12 avril :
En 1704, celui que l’on appelle «l’Aigle de Meaux», Jacques Bénigne Bossuet, s’éteint à 76 ans. Originaire de Dijon, il se fit très tôt remarquer pour ses sermons qu’il ne rédigeait pas, ses panégyriques des saints, ses oraisons funèbres et ses publications religieuses.
Evêque de Condom, précepteur du dauphin pendant dix ans, il devient évêque de Meaux et participe à toutes les grandes controverses de son époque, convertissant Turenne et bon nombre de protestants, luttant contre les jansénistes et le quiétisme. Hélas, écouté par Louis XIV, il est d’un gallicanisme outrancier qui indispose le pape. Sa statue orne la fontaine Saint-Sulpice, au côté de Fénelon, qu’il combattit violemment.