Le duo d’auteurs Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière récidive. Quatre ans après le succès du "Prénom", interprété sur scène puis à l’écran par Patrick Bruel, leur seconde pièce ne déroge pas à la règle.
Le très attendu "Un dîner d’adieu" est servi sur un plateau. Après un an de gestation et un an d’écriture, leur plume est toujours affûtée, les situations inattendues et le récit original.
Le concept : inviter ses amis pour leur dire adieu sans même qu’ils ne le sachent. Un dîner codifié que va programmer un couple de bobos quinquagénaire, et qui leur réservera bien des surprises.
A partir de cette terrible question, "Pourquoi va-t-on à des dîners qu’on souhaiterait que les gens annulent ?", les auteurs tissent une réflexion délicieusement cruelle sur l’amitié et ses contraintes. L’occasion d’avancer une théorie hilarante, celle du TAD "temps amical disponible", autrement dit, le temps qu’il reste une fois les dîners imposés évacués.
Un casting cinq étoiles
Sur scène, Audrey Fleurot forme avec Eric Elmosnino un couple d’enfer. Elle, Clothilde, imposante et intimidante en working girl, lui, Pierre, hilarant en éditeur bobo réac évoluant en jogging trois bandes.
Face à eux, le très en vogue Guillaume de Tonquédec reprend du service après son excellente performance dans "Le prénom". Un comédien toujours aussi irrésistible, cette fois en ami encombrant fan de musique indienne, en thérapie depuis des années.
Des acteurs qui, grâce à une mise en scène habile de Bernard Murat, peuvent laisser libre cours à leur personnalité, et livrent de vrais numéros.
Un dîner d’adieu, actuellement au Théâtre Edouard-VII, Paris (9e). www.theatreedouard7.com