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Stéphane Rousseau : "C'est peut être mon premier spectacle d'adieu"

Stéphane Rousseau sur scène Stéphane Rousseau sur scène [Eric Myre ]

Quatre ans après ses «Confessions», le Québécois Stéphane Rousseau revient sur scène.

 

Dans "Stéphane Rousseau brise la glace", one-man show qu’il présente comme son premier spectacle d’adieu, l’humoriste change de registre. Sans sketches ni personnages, il mêle stand up et musique live.

 

Ce spectacle prolonge-t-il vos «Confessions» ?

Oui. Je fais en quelque sorte le bilan. Je parle de mes petits travers, de mes questionnements. Souvent on me disait que j’étais plus drôle à la maison que sur scène parce que plus corrosif. Alors j’ai eu envie de montrer cet aspect-là de ma personnalité. Je suis plus naturel.

 

Pourquoi vous lancer dans  le stand up et abandonner vos personnages ?

Ce spectacle est un virage. J’ai toujours créé des sketches, des personnages. J’avais beaucoup joué la carte de la séduction dans le passé et à un moment il faut se réinventer.  J’ai eu envie d’un spectacle plus stand up, qui ne serait pas une succession de tableaux mais un numéro d’1h40.

 

Ce virage « stand up » a-t-il été facile ?

Je me suis aperçu que c’était beaucoup moi simple que je ne le pensais. J’aime depuis toujours la pureté du stand up à l’américaine, j’en ai vu des centaines, mais prendre le micro main, ce n’est pas quelque chose à laquelle j’étais habitué exception faite de mes débuts. Il faut retrouver une aisance. Comment jouer avec un micro, se créer un personnage de stand up. Car cela reste un personnage même s’il est plus proche de moi. Il fallait qu’il soit intéressant, que je trouve une espèce de musique. Dans la mesure où cela devient un texte d’une 1h40, il faut que l’énergie aille crescendo.

  

Avez-vous vraiment chassé tous vos personnages cultes ?

Il y en a surement un qui va revenir me hanter. J’ai eu beau avoir envie de mettre de côté mes personnages, il y en a qui revienne  inéluctablement dans la danse. Ne dit-on pas : "Chassez le naturel, il revient au galop" ?

 

Est-ce un nouveau Stéphane Rousseau que le public va découvrir ?  

Il y a ce fond de stand up mais il y a encore un côté variété. J’aime les effets visuels, les mises en scène léchées avec des éclairages. J’aime que ça bouge. Je ne serai jamais un Fabrice Eboué ou un Louis-José Houde qui sont dans la pure tradition du stand up : un tabouret, un  verre d’eau  et des vannes.

 

La musique tient également une place importante…

J’avais envie d’un bœuf, d’un spectacle hybride. Sur scène deux musiciens m’accompagnent. J’ai composé des chansons humoristiques, sur mes "qualités", les lendemains de cuite, ou sur l’égocentrisme de la société avec l’avènement de Facebook et Twitter.

 

Est-ce le spectacle de la maturité ?

Probablement le spectacle le plus mature que j’aurai fait. C’est peut-être aussi mon premier spectacle d’adieu. Cela fait trente-cinq ans que je me ­balade, alors après celui-ci, je vais faire une longue pause. 

 

Stéphane Rousseau brise la glace, jusqu’au 10 janvier, Théâtre du Palais-Royal, Paris (1er).

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