En direct
A suivre

Alexis de Top Chef : "je ne souhaite pas plaire à tout le monde"

Alexis Braconnier, candidat de Top Chef Alexis Braconnier, candidat de Top Chef[© Pierre Olivier /M6]

Eliminé aux portes de la demi-finale de Top Chef, Alexis Braconnnier n'en a pas fini avec la cuisine. L'as des fourneaux s'est livré sur son parcours, ses projets, ses fans et ses détracteurs.

 

Pourquoi avoir participé deux fois à Top Chef?

La première fois, j’étais un peu innocent, je ne savais pas comment ça se passait réellement. J’ai pu voir un peu ce qui peut se passer dans un concours télévisé très intense et assez surprenant. Quand on m’a contacté cette année, j’y suis allé avec beaucoup plus d’envie de gagner, j’étais moins dans la découverte et l’expectative.

J’ai pu acquérir plus de connaissances en passant par le Bristol, en montant mon entreprise (« Cuisine Lib ») avec mon ami Yuri Szarzewski, et je me suis dit que j’avais mes chances à Top Chef. D’ailleurs cette entreprise n’a pas fonctionné parce que nous nous sommes avérés être de mauvais gestionnaires et finalement, c’est intéressant de se casser la gueule pour apprendre un peu.

 

Comment avez-vous vécu votre élimination ? Comme une injustice ?

Honnêtement, je l’ai bien vécue. D’abord parce qu’il y a eu de bons retours des chefs, d’autre part parce que j’ai réussi à poser mes idées dans une assiette et j’étais ravi de le faire. Est-ce qu’il y a eu déception ? Je ne sais pas. Mais une injustice, non. Après, je pense que si je ne m’étais pas retrouvé face à Pierre, j’aurais peut-être pu aller plus loin…

 

Quels sont vos projets désormais ?

 J’aimerais apporter une belle cuisine dans les bureaux, c’est-à-dire quelque chose fait de produits frais et avec des gens qui font ça par amour. J’ai envie de faire découvrir que l’on peut bien manger sans dépenser des sommes astronomiques.

 

Est-ce que vous rêveriez d’une carrière à la Jean Imbert ? Transmettre par le biais de la télévision ?

J’ai envie de me perdre dans ma passion mais pas de perdre ma passion. À partir du moment où on me propose des programmes culturels autour de la cuisine, je ne dis pas non mais en faire un business, je ne sais pas faire. Si cela apporte quelque chose au téléspectateur, que ce n’est pas seulement pour se divertir, pourquoi pas ? Après, je ne peux pas non plus me comparer à Jean Imbert.

 

Top Chef vous a propulsé sous les feux des médias et des réseaux sociaux. Y prêtez-vous beaucoup d’importance ?

Ce que j’expose sur les réseaux sociaux ce sont des bonnes adresses, des plats. Pour moi, les réseaux sociaux sont juste un lieu de partage et pas un endroit où on se lâche sur sa vie privée, où l’on se laisse aller au narcissisme.

 

Les commentaires peuvent y être gratifiants mais aussi agaçants ou blessants parfois…

C’est vrai que cette notoriété soudaine peut être dangereuse. L’important, c’est que ma famille et mes amis me reconnaissent, je ne souhaite pas plaire à tout le monde et faire ce que les réseaux sociaux me dictent.

Ils disent que je suis prétentieux, ma famille me dit que je ne le suis pas, c’est ce qui m’importe. Il faut faire attention, la télévision n’est pas forcément l’image réelle et les gens ont tendance à sauter les deux pieds dans le plat, prendre les choses sans recul. Tout ça ne me torturera pas pendant des années : je suis heureux de faire de la cuisine, ça me suffit.

 

Vous avez trouvé que le montage était fidèle à ce que vous êtes ?

J’ai trouvé que c’était à peu près représentatif de la réalité. Mais quand on fait ce concours de cuisine, on ne sait pas ce qu’ils vont en faire pour la télévision, c’est le jeu ! Le côté prétentieux que l’on me prête cela vient juste du fait que je suis content de faire de la cuisine et du travail effectué.

Les gens peuvent penser que je suis prétentieux parce que je suis content d’un plat alors que je suis juste passionné. Quand je me trompe, je n’ai pas besoin de l’étaler, je connais mes faiblesses.

 

Les propositions ne doivent pas manquer dorénavant… Est-ce difficile de faire les bons choix après une telle expérience ?

Si on a de vraies valeurs, faire le bon choix n’est pas difficile. Le problème pour moi est le côté "gestion". Je suis un très mauvais gestionnaire ! J’aurais bien aimé qu’on ait un accompagnement après Top Chef. J’en parlais à ma banquière : ce serait super si M6 et les banques s’associaient pour créer, avec leurs réseaux, des entreprises ! On pourrait faire plein de choses !

 

Vous avez gardé des contacts avec les autres candidats ?

On a plus ou moins d’affinités avec certains. Malgré quelques petits accrochages pendant la compétition, je revois très souvent Thibault. Il faut le connaître, il a un petit troisième degré, un côté sombre, il peut paraître très abrupte à la télévision mais c’est quelqu’un d’adorable et d’extraordinaire.

Je revois aussi Pierre Augé. Déjà en 2010, il m’a donné envie de m’inscrire à Top Chef et ensuite, il m’a aiguillé. A la suite du premier Top Chef, c'est lui qui m'a conseillé d’aller m’enfermer dans les cuisines du Bristol et ça m’a fait beaucoup de bien, sans aucune pression médiatique, j’étais enfermé avec des gens que j’aimais, j’avais envie de donner. Même si je suis passé du statut de chef à Toulouse à commis à Paris, ça m’a énormément apporté, ça m’a fait beaucoup de bien.

 

Alexis éliminé aux portes de la finale

Stéphane Rotenberg: "Il y a de la graine d'étoilés dans Top Chef"

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités