Ashton Kutcher a assisté mercredi 15 février à une réunion du Comité des relations étrangères du Sénat pour y prononcer un discours contre l'esclavage moderne et plus particulièrement contre l’exploitation sexuelle des enfants.
L'acteur de 39 ans a témoigné passionnément sur la façon de mettre un terme au trafic sexuel, en discutant de son travail en tant que co-fondateur (avec son ex-femme Demi Moore) de Thorn, une organisation qui cherche à créer des logiciels pour localiser les victimes d’abus sexuels et leurs bourreaux. Ashton Kutcher a entamé son discours en évoquant le droit de tous au bonheur, un droit qui «pour certains est brisé, violé, abusé et pris par force, vendu pour honorer le plaisir momentané d'une autre personne».
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«Dans le cadre de mon travail de lutte contre la traite, j'ai rencontré des victimes en Russie, j'ai rencontré des victimes en Inde, j'ai rencontré des victimes du Mexique, des victimes de New York et du New Jersey et de tout le pays, a-t-il dit. J'ai été sur les raids du FBI où j'ai vu des choses que personne ne devrait jamais voir.»
L’acteur et père de deux enfants avec Mila Kunis était au bord des larmes en évoquant le cas d’une petite fille de 7 ans violée au Cambodge par un touriste sexuel américain et dont les images circulent sur le dark net depuis trois ans. «Cette enfant était tellement conditionnée par son environnement qu'elle croyait que c'était un jeu» explique-t-il d’une voix tremblante, «la sécurité intérieure nous a demandé à nous, un acteur et sa fondation de l'aider à chercher son bourreau. C'est ce que je fais tous les jours».
Leveraging tech can help find sex trafficking victims faster. Learn more about #Spotlight: https://t.co/nk8mOfYqF5 pic.twitter.com/18pV3IOjnr
— Thorn (@thorn) 15 février 2017
Connu pour ses comédies, l’acteur passe désormais une grande partie de son temps à traquer les prédateurs sexuels sur Internet. Un rôle qu’il prend très à cœur et qu’il n’est pas près de laisser tomber. «Depuis des années, Thorn s'est engagée à construire des outils technologiques pour combattre l'exploitation sexuelle des enfants et à faciliter les collaborations dans l'industrie de la technologie afin de perturber ces crimes. Nous n'avons aucune intention d'arrêter jusqu'à ce que nous gagnions cette bataille».
Ashton Kutcher a fait savoir qu’il avait besoin de plus de moyens financiers pour continuer à améliorer l'efficacité de ces outils de traque. Le premier outil, appelé Spotlight, aurait permis en six mois d’identifier plus de 6.000 victimes de trafic dont 2.000 mineures, en réduisant au passage les temps d’enquête de 60%. L’autre outil, appelé Solis, aurait fait passer les temps d’enquête à partir d’éléments du dark web de trois ans à trois semaines.
