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Rétrospective Mocky à la Cinémathèque française

Jean-Pierre Mocky chez lui à Paris, le 18 mars 2014 [Martin Bureau / AFP/Archives] Jean-Pierre Mocky chez lui à Paris, le 18 mars 2014 [Martin Bureau / AFP/Archives]

La Cinémathèque française propose, du 25 juin au 3 août, une rétrospective de l'oeuvre de Jean-Pierre Mocky, réalisateur iconoclaste et des plus prolifiques, qui présentera à cette occasion, et à bientôt 81 ans, ses deux derniers longs métrages inédits en salles.

C'est par son tout premier film en tant que réalisateur, "Les dragueurs" sorti en 1959, que la rétrospective s'ouvrira mercredi. Auparavant, Mocky avait débuté dans le cinéma comme acteur.

Suivront une soixantaine de films, souvent tournés avec peu de moyens, surtout ces dernières années. S'il a connu de nombreux succès, les échecs commerciaux ont été tout aussi nombreux.

"Un film de Mocky ne ressemble finalement à rien sinon à un film de Mocky", explique Jean-François Rauger, directeur de la programmation de la Cinémathèque, dans la présentation de la rétrospective.

"Je crois que je suis un des derniers, sinon le dernier pamphlétaire du cinéma français", résume pour sa part Jean-Pierre Mocky, qui donnera une leçon de cinéma le 28 juin.

Dans un entretien à l'AFP fin mars, il enjoignait les jeunes réalisateurs de tourner "ce qu'ils ont envie de tourner"

"Il ne faut pas dévier. Beaucoup de réalisateurs ne font pas ce qu'ils avaient décidé. Ils rentrent dans le système où on leur dit +faites ceci ou cela+ et ils le font car c'est plus facile", assurait le cinéaste selon lequel "un film doit servir à quelque chose".

"Et quand ils veulent revenir à du plus original, on ne les laisse pas faire", disait encore cet observateur des dérives humaines, entre comédies satiriques et thrillers sociaux, contestataires ou noirs.

Les spectateurs de la Cinémathèque pourront revoir avec délice des oeuvres qui ont marqué le cinéma français: "Un drôle de paroissien" (1963), "La grande lessive" (1968), "L'étalon" (1969), "Solo" (1969), "L'albatros" (1971), "Un linceul n'a pas de poches" (1974), "Y a-t-il un Français dans la salle" (1982), "A mort l'arbitre" (1983), "Le miraculé" (1986), "Agent trouble" (1987), etc..

Les 11 et 18 juillet, le réalisateur présentera ses deux derniers longs métrages, tournés comme les plus récents avec très peu d'argent, "Calomnies" et "Le mystère des jonquilles".

Le cinéma de Jean-Pierre Mocky se caractérise aussi par la présence de grandes vedettes dans ses films comme Bourvil dans les années 60 par exemple, qui n'avait hésité à casser son image, mais aussi tout ce que le cinéma français compte de grands noms: Catherine Deneuve, Michel Serrault, Jean Poiret, Francis Blanche, Richard Bohringer, Michel Blanc ou encore Jacques Dutronc.

A l'occasion de cette rétrospective, un coffret DVD de 56 de ses films est édité chez Pathé avec pour titre: "Mocky sème encore la zizanie, 50 ans de cinéma insoumis". Tout un programme.

: http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/fiche-...

 

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