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Les trois films à voir cette semaine au cinéma

Eddie Redmayne est nominé à l'Oscar du meilleur acteur pour le film "The Danish Girl", trophée qu'il avait remporté l'année dernière pour "Une merveilleuse histoire du temps". Eddie Redmayne est nominé à l'Oscar du meilleur acteur pour le film "The Danish Girl", trophée qu'il avait remporté l'année dernière pour "Une merveilleuse histoire du temps". [Copyright Universal Pictures Germany]

Un biopic sur une pionnière de la lutte transgenre avec Eddie Redmayne, un film de gangsters avec Tom Hardy et un "Little Miss Sunshine" à la française avec Isabelle Carré et Stéphane De Groodt... Voici ce que réserve le meilleur des films à l'affiche du mercredi 20 janvier 2016.

"The Danish Girl" de Tom Hooper

Rien ne séduit plus Tom Hooper que les histoires vraies et les films d’époque. Après "Le discours d’un roi" et "Les misérables", le réalisateur britannique met en scène l’histoire de Lili Elbe, née Einar Wegener, pionnière de la lutte transgenre dans les années 1930. Einar Wegener (Eddie Redmayne) est un peintre paysagiste danois renommé. Sa femme Gerda (Alicia Vikander) est, elle, portraitiste. Alors que le modèle de Gerda est en retard, elle ­demande à son mari de poser pour elle en bas et chaussures de femme. Cette séance réveille la véritable identité de Einar : une femme transgenre. Elle prend alors le nom de Lili et entame un combat pour affirmer son identité contre les conventions de l’époque. "The Danish Girl" raconte également avec force et émotion, grâce à une mise en scène vibrante, le récit tragique d’un amour violemment mis à l’épreuve.

 

"Legend" de Brian Helgeland

A l’image de John Ford, qui choisissait toujours la légende par rapport à l’histoire, Brian Helgeland a choisi son camp. Avec "Legend", le réalisateur de "Payback", célèbre aussi pour avoir écrit les scénarios de "L.A. Confidential", "Créance de sang" et "Mystic River", livre cette semaine sur les écrans français l’histoire des frères Kray, célèbres gangsters londoniens des années 1960. Ronnie et Reggie Kray, tous deux joués par Tom Hardy, dirigent de main de maître le crime organisé du Londres des Swinging Sixties avec les membres de leur gang la Firme. Sous leur couverture de propriétaires de clubs à la mode, les jumeaux font fleurir leur jolie entreprise et grossir leur magot entre vols à main armée, extorsions et intimidations. Soutenus par certains hommes politiques et face à une police qui est pieds et poings liés et ne peut leur causer aucun tort, leur règne semble inébranlable. Epris d’une jeune femme de son quartier, la belle Frances (Emily Browning), Reggie la demande en mariage. Profondément amoureuse de son mari et d’abord heureuse en ménage, Frances prend peu à peu conscience de la vie qui l’attend à devenir la femme d’un baron de la pègre. Elle n’aura de cesse de supplier Reggie de se retirer des affaires. Mais cela n’est pas du goût de Ronnie.

De la réussite dans le genre

"Casino", "Les affranchis", "Le Parrain", "Donnie Brasco", "Scarface" et dernièrement "Strictly Criminal" avec Johnny Depp… On ne compte plus le nombre de longs-métrages que le septième art a consacré à la mafia. De plus, l’histoire des Kray avait déjà été portée sur grand écran dans un film britannique de Peter Medak au début des années 1990. On est alors en droit de se demander quel supplément d’âme Brian Helgeland pouvait-il apporter au genre ? Brillant dans la réalisation des passages obligés du film de gangsters (règlements de comptes, rencontres tendues entre flics et voyous…), le réalisateur américain livre une mise en scène flamboyante et provocante qui vient en outre souligner la personnalité fantasque voire incontrôlable de Ronnie qui souffrait de schizophrénie paranoïde. Un personnage terrifiant, aux antipodes de son double Reggie, plus posé, qui tient les rênes des affaires de la fratrie d’une main de fer. L’autre bonne idée du film est d’ailleurs d’avoir choisi un seul interprète pour incarner les Kray. Tom Hardy ("Inception", "Mad Max : Fury Road") réussit le tour de force de faire oublier au spectateur qu’il a devant les yeux le même acteur tant il se fond dans les deux personnalités aux antipodes. Puissance et audace chez l’un deviennent brutalité et folie chez l’autre. Enfin, "Legend" a ceci d’atypique qu’il aborde avec succès d’autres genres ; le thriller se mêlant avec virtuosité à la romance, au drame conjugal et au mélodrame, grâce au soin et à la place apportée à la voix off de la narratrice.

"Paris-Willouby" de Quentin Reynaud et Arthur Delaire

Pour une famille recomposée, le vivre ensemble n’est pas toujours facile. Avec leur premier long-métrage, les réalisateurs Quentin Reynaud et Arthur Delaire traitent le sujet à travers une comédie dramatique mélancolique. Obligés de cohabiter dans une voiture le temps d’un trajet pour se rendre aux funérailles d’un grand-père, les membres d’une famille - père, belle-mère, soeurs, demi-frères... - vont devoir trouver les ressources nécessaires pour se supporter. Voyage initiatique choral aux allures de "Little Miss Sunshine", "Paris-Willouby" compte sur des ­acteurs sympathiques (Isabelle Carré, Stéphane De Groodt, Alex Lutz) pour donner corps à cette chronique familiale drôle et touchante.

 

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