L'actrice américaine Amber Heard a attaqué en justice les producteurs du film «London Fields» qui, selon elle, l'auraient «exploitée sexuellement».
Selon Amber Heard, Chris et Roberta Hanley, les producteurs en question, auraient fait appel à une doublure pour certaines scènes de sexe que la comédienne aurait refusé de tourner. Or, l'illusion est telle que pour l'actrice, les spectateurs pourraient s'y méprendre et penser qu'il s'agit bel et bien d'elle.
Si cette pratique est répandue sur les tournages, elle est normalement soumise à l'accord des acteurs. Mais selon Amber Heard, les producteurs auraient attendu qu'elle quitte les lieux du tournage, et que son contrat soit terminé, pour réaliser les scènes en question. L'actrice a donc attaqué en justice Chris et Roberta Hanley et souhaite interdir le film en salles.
Selon l'avocat de la jeune femme, qui a discuté avec le Hollywood Reporter, «après avoir lu le script, elle a insisté pour qu'il y ait des restrictions spécifiques sur la nudité et les scènes de sexe dans le film». Des demandes que Chris Hanley aurait acceptées, avant d'engager une équipe «fantôme» pour s'assurer que ces scènes soient bien présentes dans le film. Pire encore : Amber Heard affirme que le producteur garderait des photos d'elle, nue, qui auraient été prises à son insu pendant qu'elle se changeait.
Son divorce avec Johnny Depp pointé du doigt
Selon Le Figaro, Chris Hanley ainsi que le producteur Jordan Gertner ont, en guise de réponse, accusé Amber Heard d'avoir menti, puisque les fameuses scènes auraient été inclues dès le départ dans son contrat. Ils ont donc eux aussi porté plainte et lui réclament dix millions de dollars de préjudice. Dans un communiqué de presse, ils assurent : «Amber Heard avait compris la nature du rôle, et la teneur du scénario grivois qui contenait des scènes de nu».
Pour solidifier leur défense, ils n'ont pas hésité à pointer du doigt le divorce compliqué de la jeune femme avec Johnny Depp, parlant d'«allégations fantastiques et douteuses lors de son divorce qui a fait la une des journaux». Ils font ici référence aux accusations de violences conjugales d'Amber Heard envers l'acteur.
Ce n'est pourtant pas la seule polémique que connait «London Fields», qui devait être présenté au Toronto International Film Festival de 2015, mais qui, après un désaccord entre le réalisateur Mathew Cullen et les producteurs, avait été annulé. Selon Cullen, les producteurs n'auraient pas respecté sa vision et auraient utilisé son nom pour faire la promotion d'un film dont il ne cautionnait pas la version finale.