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La Fédération des enseignes de jouets souhaite une réouverture des magasins le 13 novembre

La Fédération des commerces spécialistes des jouets et de l'enfance appelle à une réouverture dès le 13 novembre pour éviter un pic d'affluence en boutiques début décembre, mieux gérer les flux, et sauver le secteur. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Alors que Jean Castex doit prendre la parole ce jeudi 12 novembre à 18 h pour faire le point sur la situation sanitaire, la Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l’enfance appelle à une réouverture des magasins dès le 13 novembre, dans une lettre ouverte au Premier ministre.

L’objectif : éviter les afflux de consommateurs début décembre, et sauver le secteur qui réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaire en cette période de fin d’année.

Fermées comme tous les commerces de produits « non-essentiels », les enseignes de jouets - indépendants, réseaux de franchises, adhérents de coopératives - tirent la sonnette d’alarme et mettent en garde le gouvernement face à une réouverture tardive. « Nous attirons votre attention sur le risque sanitaire d’une réouverture de tous les commerces début décembre, avec un flux potentiel massif qui pourrait compromettre l’objectif sanitaire auquel nous sommes attachés », note ainsi la Fédération, qui milite pour une réouverture dès demain, afin d’éviter de doubler la fréquentation de leurs enseignes entre le 1 et le 24 décembre.  

Un protocole sanitaire strict prêt à être déployé en boutiques

Afin de rendre possible cette réouverture anticipée, les enseignes ont travaillé sur de nouveaux protocoles sanitaires dans leurs boutiques qui permettraient, selon elles, d’assurer une sécurité optimale. 

Parmi elles : la réduction de la jauge au sein des boutiques afin de consacrer 8 m2 par client, l’augmentation de l’amplitude horaire, l’ouverture le dimanche ou encore des prises de rendez-vous sont ainsi des mesures que les enseignes sont prêtes à mettre en place. Des mesures qui permettraient d’éviter les pics d’affluence et de lisser la fréquentation. 

« Nous sommes prêts à promouvoir de nouveaux réflexes et notamment celui de faire ses courses seuls et d’installer l’application #tousanticovid, ce qui contribuera à diminuer les déplacements et les contacts », ajoute, par ailleurs, la FCJPE. 

la réouverture : Une nécessité économique 

« Notre survie en dépend », insiste le groupement de magasins dont 60 % des ventes du secteur a lieu en fin d’année. Alors que selon la Fédération, le « fond de solidarité ne pourra pas compenser le manque à gagner et les 1,2 milliard de stocks achetés », les pertes financières mettent en « grande difficulté » l’ensemble du secteur. Bien que les enseignes qui le peuvent, notamment les plus grandes, aient développé des systèmes de click & collect, la Fédération rappelle également que « le digital n’aura pas la capacité suffisante pour satisfaire tous les enfants à Noël ». 

« Chaque jour de fermeture supplémentaire aggrave la situation économique de nos petites et moyennes entreprises et concentrera les achats nécessaires sur une période plus courte, au détriment de notre objectif commun d’éviter le brassage et la densité des flux de clients », conclut cette lettre ouverte au premier ministre. 

Reste à savoir si leur appel et leurs arguments feront plier le gouvernement, alors que Jean Castex pourrait bien durcir le ton, ce soir à l'occasion de sa conférence de presse. Il y a toutefois peu d’espoir à ce que leur message soit entendu. Hier, mercredi 11 novembre, Marc Fesneau, Ministre chargé des relations avec le Parlement, a fait savoir qu’« à ce stade », les commerces « non-essentiels» ne pourront pas rouvrir. Seul possibilité pour le secteur : que le jouet soit considéré comme une denrée essentielle.  

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