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Inflation : le prix des fruits et légumes a bondi de 11 % entre 2021 et 2022

De mai 2012 à mai 2022, les prix des fruits frais ont augmenté de +42 % et ceux des légumes frais de 37 %. Image d'illustration. [Ina FASSBENDER / AFP]

Le prix moyen des fruits et légumes a flambé de 11 % entre 2021 et 2022, a alerté ce vendredi l'association de consommateurs «Familles rurales» qui publie chaque année un observatoire des prix des biens de consommation courante. Une hausse dont «la cause tient essentiellement au choc inflationniste subi également par les producteurs», explique l’association.

L’inflation n'épargne aucun secteur. Ce vendredi 22 juillet, l’association de consommateurs «Familles rurales» tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport annuel, elle indique que le prix moyen du «panier conventionnel» de fruits et légumes, par opposition aux produits issus de l'agriculture biologique, «a augmenté de 11 %, soit deux fois plus que l'inflation pourtant déjà très forte».

Dans le détail, le prix du panier de fruits a augmenté de 8 % et celui des légumes de 15 % pour les produits issus de l'agriculture conventionnelle. Dans le bio, plus cher, les hausses sont moins prononcées, avec +4 % pour les fruits et même une baisse de 3 % du prix des légumes.

Le bio moins touché par l'inflation

La championne de l'inflation en conventionnel est la pastèque (+40 % en un an) en raison notamment des «conditions météorologiques défavorables» à la production, notamment en Espagne. 

La pêche (+25 %), le poivron (+37 %), la tomate grappe (+31 %) ou les haricots verts (+21 %) font aussi partie des produits les plus inflationnistes. A contrario, les oignons (-14 %), pommes (-7 %) ou carottes (-3 %) sont moins chers en moyenne que l'année précédente.

En agriculture biologique, la pêche (+28 %), le citron jaune (+13 %), la pastèque (+11 %) et le poivron (+10 %) sont les produits dont le prix a le plus progressé, tandis que de nombreux légumes ont vu leur prix stagner ou baisser.

hausse des coûts de production et de conditionnement

«L'année 2022 ne marquera pas l'amorce d'une baisse du prix des fruits, qu'il s'agisse du conventionnel ou du bio», constate Familles rurales, pour qui «la cause tient essentiellement au choc inflationniste subi également par les producteurs, lequel a engendré une forte hausse des coûts de production et de conditionnement».

La progression plus limitée des prix du bio s'explique selon l'association par l'utilisation moindre d'intrants et surtout par une difficulté plus importante à écouler la production, les consommateurs «semblant s'être détournés des produits alimentaires les plus onéreux».

Près de 40 % de hausse en dix ans

Cette inflation n'a pas attendu l'année 2022, selon les relevés de prix de Familles Rurales : «de mai 2012 à mai 2022, les prix des fruits frais ont augmenté de +42 % et ceux des légumes frais de 37 %». Dans le même temps les prix de l'alimentation et l'indice général des prix à la consommation «ont augmenté respectivement de 15 % et de 13 %».

Face à cette hausse, l'association appelle les responsables politiques à mettre en place un chèque alimentaire «pour toutes celles et ceux qui se voient aujourd'hui exclus des produits sains pour leur santé, faute de budget suffisant».

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