Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé ce lundi 6 mars la mise en place d’un chèque alimentaire à destination des «plus modestes». Cette initiative va intégrer le cadre d’un «trimestre anti-inflation» visant à limiter les prix sur une sélection de produits jusqu’en juin.
Une nouvelle aide gouvernementale en faveur du pouvoir d’achat. Bruno Le Maire a annoncé ce lundi la mise en place d’un chèque alimentaire «pour les plus modestes» dans les prochains mois. Pour parvenir à cette mesure, le ministre de l'Economie a d’abord convié à une réunion organisée à Paris les représentants des enseignes de la grande distribution.
«Il y a aura un chèque alimentaire pour les plus modestes. J’en ai discuté avec la patronne de la FNSEA quand j’étais au Salon de l’Agriculture. Nous en avons parlé avec le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau et avec le ministre chargé des Solidarités Jean-Christophe Combe. Il y aura bien pour les plus modestes, ceux qui ont les revenus les plus faibles, un chèque alimentaire», a affirmé le ministre de l’Economie ce lundi après la réunion.
DIRECT | Micro tendu de @BrunoLeMaire et @oliviagregoire suite à la réunion avec les distributeurs. https://t.co/p85s7dIfin
— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) March 6, 2023
Il a ensuite développé les contours de cette aide exceptionnelle visant à renforcer le pouvoir d’achat des Français. «Ce chèque alimentaire se fera sur une base territoriale. Ce sera sans doute lié aux départements, de façon à être au plus près des consommateurs et des producteurs agricoles. Une expérimentation sera lancée dans les prochains mois», a détaillé Bruno Le Maire.
«Le chèque alimentaire a été promis par le président de la République. Nous avons l’habitude avec Olivia Grégoire de mettre en œuvre les promesses du président de la République. C’est une attente forte des plus démunis et des plus modestes. C’est aussi une attente forte du monde agricole», a justifié le ministre des Finances.
Bruno Le Maire annonce un «trimestre anti-inflation»
Pour contrer l’inflation alimentaire estimée à 14,5% sur un an en février dernier, d’après l’Insee, le gouvernement a également annoncé un «trimestre anti-inflation». D’après Bruno Le Maire, ce dispositif, financé grâce aux marges des distributeurs, devrait coûter «plusieurs centaines de millions d’euros».
Pour protéger les Français face à l’inflation alimentaire, nous avons trouvé ce matin un accord avec la grande distribution : elle s’engage à mettre en place un « trimestre anti-inflation », à partir de ce mois de mars.
Qu’est-ce que cela signifie ?— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 6, 2023
Les produits intégrés à ce mécanisme seront «choisis librement» par les distributeurs et vendus aux prix «les plus bas possibles». Le ministre des Finances a ajouté que ces derniers seraient identifiables via un logo tricolore «trimestre anti-inflation aux couleurs tricolores : bleu, blanc, rouge».
Pour que les consommateurs français puissent les identifier facilement, ces opérations seront labellisées par un logo « Trimestre anti-inflation » aux couleurs tricolores : bleu, blanc, rouge.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 6, 2023
Selon le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, dont les propos ont été relayés par l’AFP, ce dispositif devrait majoritairement concerner les produits de marque distributeur puisque les enseignes ont plus de facilité à moduler leurs prix.
Quand la mesure prendre fin en juin, Bruno Le Maire a confirmé la réouverture des «négociations commerciales avec les grands industriels». Cela permettra que «la baisse des prix de gros, que nous observons sur les marchés mais qui n’est pas encore transmise aux produits de consommation courante, puisse se traduire» sur les produits du quotidien, d’après ce dernier.