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L’été, le temps des cerises

Le contrôle de qualité des cerises se fait en continu, à chacune des étapes de la production[©INTERFEL]

Cet été encore, les cerises devraient être partout. La production française se porte en effet mieux que jamais, prenant soin de respecter les enjeux relatifs au développement durable.

La production des cerises en France est le fruit d’un travail de longue haleine, et d’une attention particulière à l’arbre fruitier, comme l’explique Alexandra Lacoste, directrice de l’Association des Organisations de Producteurs de Cerise. «Il faut six ans pour qu’un arbre produise des cerises, il faut donc beaucoup de présence dans les vergers. (…) Le sucre et le calibre du fruit viennent de la feuille. Il faut bien tailler l’arbre, bien le former pour avoir un beau feuillage».

Une position confirmée par Luc Barbier, producteur de cerises et président de la Fédération nationale des producteurs de fruits, qui explique que «pour avoir de beaux fruits, il faut un travail quotidien et de longue haleine», avant de donner une estimation précise : «il faut 300 heures de travail par hectare et par an pour un verger de cerises». 

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Des contrôles répétés

Le contrôle de qualité se fait en continu, à chacune des étapes de la production, comme l’explique Alexandra Lacoste qui détaille les différents contrôles : «contrôle de la croissance des fruits, contrôle des nuisibles et champignons, contrôle à la cueillette, nouveau contrôle visuel après la cueillette (fruits étalés sur une table), et derniers contrôles dans les plateaux par les coopérateurs ou les distributeurs, les centrales, les grossistes».

Jacques Rouchaussé, Président des producteurs de légumes de France et du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes explique pour sa part que «la France est le pays européen où la réglementation est la plus stricte». Avant de détailler qu’en parallèle des contrôles, les producteurs tiennent «des cahiers de cultures dans lesquels nous notons toutes nos interventions (semis, traitements, interventions) jusqu’à la récole». Par ailleurs, comme l’explique Luc Barbier, «il existe des cahiers des charges qui relèvent des signes de qualité : Ceux de l’IGP, de l’AOP / AOC avec des contrôles internes propres et le contrôle par un organisme certificateur extérieur effectué sur un échantillon variable. Et ceux de l’agriculture bio, avec son propre cahier des charges». 

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«Nous recréons ainsi un écosystème»

La production de cerise française respecte par ailleurs les normes de développement durable, et va dans le sens d’une meilleure protection de la nature : «Un verger est un élément important dans le paysage et dans son équilibre. Sa présence permet de valoriser des espaces et de maintenir l’activité dans des zones souvent fragilisées, aux sols parfois relativement pauvres», explique Alexandra Lacoste. Jacques Rouchaussé, pour sa part, met l’accent sur «la protection bio intégrée» : «cela consiste à introduire des insectes consommateurs de nuisibles pour réduire l’impact phytosanitaire. Nous recréons ainsi un écosystème avec des insectes nuisibles et des insectes auxiliaires, prédateurs de nuisibles».

Par ailleurs, d’autres techniques comme «la rotation des cultures pour éviter l’accoutumance des semis et des plantations et permettre aux sols de se régénérer», ou «l’analyse régulière des sols pour ne pas les surcharger en éléments nutritifs et adapter notre apport aux besoins de la plante» permettent une meilleure symbiose avec la nature. Luc Barbier résume ces efforts, «les pratiques agricoles évoluent dans le bon sens, en même temps que la science». En bref, «Il ne faut pas douter de la production française car la réglementation est très stricte, et nos protocoles de contrôle (notamment sanitaires) sont enviés dans le monde entier». Tout comme nos cerises. 

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