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Handball : les Bleus ont-ils de la réserve ?

L'équipe de France de handball est actuellement au Qatar pour disputer la Coupe du monde. L'équipe de France de handball est actuellement au Qatar pour disputer la Coupe du monde.[Qatar 2015 via epa]

Les remplaçants de l’équipe de France de handball n’ont pas su profiter des rotations effectuées, jeudi soir contre l’Algérie (32-26), pour se mettre en évidence…

 

Une victoire et des rotations. L’équipe de France a obtenu ce qu’elle voulait, jeudi soir, contre l’Algérie (32-26), lors de son 4e match au Mondial de handball. Mais la revue d’effectif effectuée par Claude Onesta a soulevé quelques doutes sur la capacité des habituels remplaçants à répondre présent quand il fait appel à eux et marquer éventuellement des points dans son esprit pour la suite de la compétition.

Tant est si bien que le sélectionneur tricolore a dû appeler les anciens, comme Jérôme Fernandez, à la rescousse pour stopper l’hémorragie du premier quart d’heure de la seconde période, lorsque la confortable avance acquise à la pause (19-12) s’est mise à fondre comme neige au soleil (23-22, 44e).

Sans un arrêt de Cyril Dumoulin, l’un des rares à avoir été à la hauteur en suppléant Thierry Omeyer dans la cage française, les Algériens auraient même pu revenir à égalité. Qui aurait alors pu prédire qu’elle aurait été le destin de cette rencontre ?

Toujours est-il que, même si la France s’en est sortie indemne, la tournure de la partie ne plaident pas en leur faveur. "Il va falloir que, nous les remplaçants, on trouve le moyen d’être performants plus rapidement. Il faut qu’on rentre plus vite dans le match. A nous de se ressaisir individuellement", a lâché Dumoulin à l’issue de la rencontre.

 

"J'attendais mieux de mes remplaçants"

Et Claude Onesta d’enfoncer le clou. "J’attendais mieux de mes remplaçants… Certains n’ont pas répondu présent." Le constat est amer, même si un joueur comme Mathieu Grébille a quelques circonstances atténuantes. Fiévreux depuis son arrivée à Doha, l’arrière n’avait pas encore disputé la moindre minute au Qatar.

Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde, et notamment pour Guillaume Joli. "Si aujourd’hui il ne marque plus les pénaltys, ni les contre-attaques et les tirs de l’aile, alors que ce n’est pas non plus le défenseur hors-pair de la sélection, il ne reste pas grand-chose", a déploré Onesta également déçu par l’apport d’Igor Anic. "J’aimerai qu’il soit plus décisif quand il rentre. Qu’il soit moins gentil et plus déterminé", a-t-il indiqué avant d’élargir son propos à l’ensemble de ses hommes du banc. "On aimerait sentir qu’ils peuvent être des relais potentiels de ceux qui ont déjà assumé une partie de la charge. Malheureusement, il y a encore des joueurs qui ne sont pas au niveau où on peut espérer voir les remplaçants."

Ce qui peut s’apparenter à de l’exigence envers ces joueurs est sûrement due aussi à leur qualité. "On a peut-être la chance d’avoir des remplaçants qui sont mieux que des remplaçants", a rappelé le patron des Bleus.

Mais ils vont devoir le démontrer et vite, car la montagne va commencer à sérieusement s’élever, samedi, avec un premier col hors-catégorie à franchir face à la Suède et qui pourrait faire des victimes sur la route vers une cinquième étoile mondiale. "On va rentrer dans une autre compétition, où les faibles n’auront pas leur place, a lancé Claude Onesta. Donc on va s’atteler à raccrocher tout le monde, mais au bout d’un moment, on ne s’occupera que de ceux qui sont capables de vivre la suite." Un message qui sonne comme un sérieux avertissement.

 

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