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Salon du livre : les auteurs japonais à l'honneur

Salon du livre de Paris spécial Japon L'édition 2012 du salon annuel mettra en lumière une vingtaine d'auteurs japonais.[DR]

Tous à l’Est. Pour sa 32e édition, le Salon du Livre de Paris a choisi de mettre la littérature japonaise à l’honneur.

Un an après le séisme, cette invitation sonne comme une façon de rendre hommage aux grandes voix de l’archipel nippon, désormais meurtri. Et un peu comme les polars suédois furent portés par Stieg Larsson, les romans japonais semblent profiter de l’effet Murakami, l’auteur de 1Q84, trilogie devenue best-seller dans le monde entier. L’absence de ce génie des lettres nippones à Paris permet néanmoins à une vingtaine d’auteurs, classiques ou plus jeunes, d’être mis dans la lumière.

  • Kenzaburo Oé, le maître

Prix Nobel de littérature en 1994, Kenzaburo Oé, né en 1935, est l’une des figures majeures du combat antinucléaire. Son œuvre, élevée au rang de classique, se sert souvent de sa vie privée (Une affaire personnelle, 1965) comme miroir de l’expérience collective. Notes de Hiroshima est une compilation des reportages de l’écrivain auprès des irradiés. "Notes de Hiroshima", et "Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants", Gallimard.

  • Risa Wataya, la jeune génération

Profondément imprégnée de la culture manga et pop, Risa Wataya, âgée de 28 ans, est l’une des plus jeunes lauréates du prix Akutagawa, le prix Goncourt japonais, reçu en 2003 pour Appel du pied. Dans ce journal intime, une jeune femme découvre l’amour et une certaine nostalgie de l’enfance. "Appel du pied", éd. Philippe Picquier.

  • Hitonari Tsuji, le rocker écrivain

Avant d’obtenir ses galons en France avec la remise du prix Femina étranger en 1999 pour Le bouddha blanc, Hitonari Tsuji était connu au Japon comme le rocker du groupe Echoes, avant de devenir romancier. Chez lui, vivants et morts se rencontrent pour dénoncer un monde plutôt étouffant. Dahlia, son dernier livre, est une comédie sombre dans laquelle un ange du mal s’amuse à détruire une famille."Dahlia", Seuil.

  • Yoko Tawada, la distanciée

Née en 1960 à Tokyo, la romancière vit aujourd’hui à Berlin. Avec son poignant Journal des jours tremblants, après Fukushima, la romancière interroge avec un certain recul l’image du Japon dans la culture occidentale et livre ses réflexions sur le funeste 11 mars 2011."Journal des jours tremblants, après Fukushima", Verdier.

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