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Madonna sort «MDNA»

Bousculée par l'arrivée de Lady Gaga et Lana del Rey, Madonna confirme qu'elle est toujours la "reine de la pop" avec le percutant "MDNA", un douzième album studio déjà salué par la critique sur lequel la star de 53 ans exorcise son douloureux divorce.[AFP/Archives]

Bousculée par l'arrivée de Lady Gaga et Lana del Rey, Madonna confirme qu'elle est toujours la "reine de la pop" avec le percutant "MDNA", un douzième album studio déjà salué par la critique sur lequel la star de 53 ans exorcise son douloureux divorce.

Madonna n'avait plus publié d'album depuis "Hard Candy" en 2008, un disque aux sonorités très urbaines tièdement accueilli.

Depuis de nouvelles têtes sont venues bouleverser le petit monde de la pop, pillant allègrement l'héritage de la "Material Girl": Rihanna pour le côté érotique, Lana del Rey pour le glamour hollywoodien et surtout Lady Gaga pour le goût de la provocation et le capacité à renouveler sans cesse son image.

A l'annonce de la parution de "MDNA", nombre d'observateurs se sont interrogés: Madonna était-elle encore en mesure de dicter la tendance ?

Les premiers signes n'étaient guère rassurants: le premier extrait "Gimme all you luvin'" n'a pas rencontré le succès escompté, sa prestation à la mi-temps du Super Bowl a suscité des critiques mitigées.

Même ses photos promotionnelles ont provoqué une avalanche de commentaires peu amènes sur l'incapacité de la star à assumer son âge.

Mais les premières critiques de "MDNA" publiées dans la presse anglo-saxonne sont unanimes.

"Madonna est toujours la reine de la pop. Près de 30 ans après avoir atteint pour la première fois les sommets des charts, elle montre toujours comment on fait le travail", écrit le magazine américain Billboard.

"Son nouvel album montre aux jeunes prétendantes que Madonna est toujours une force avec laquelle il faut compter", estime le britannique Daily Mirror.

Héritières

Comme à son habitude, la diva s'est entourée de collaborateurs choisis avec flair et minutie.

En les invitant à chanter sur deux titres, la star adoube comme héritières deux artistes pointues: la rappeuse déjantée Nicki Minaj et la provocante MIA.

Côté production, elle a fait appel au DJ français Martin Solveig et au duo de producteurs italiens Alle et Benny Benassi, spécialistes des tubes taillés pour les clubs.

"MDNA" marque aussi le retour -- très attendu après douze ans d'absence -- du producteur William Orbit, à l'origine de son renouveau créatif en 1998 avec l'introspectif "Ray of light".

Ces choix traduisent le double message du disque.

D'un côté, des hymnes aux plaisirs de la vie et de la nuit ("MDNA" est d'ailleurs un jeu de mots avec la MDMA, une drogue très prisée des clubbeurs). En version pop ou dance, ils sont souvent réussis, mais sans surprise.

De l'autre, un retour sur le douloureux divorce de Madonna, séparée en 2008 du réalisateur Guy Ritchie.

C'est ce thème, traité tantôt par des ballades tantôt par des musiques urbaines agressives, qui donne toute sa chair à "MDNA".

Sans fard, la chanteuse évoque sa peine ("Réveille-toi, ex-femme/C'est ta vie"), son amertume ("J'ai essayé d'être ta femme/Je me suis diminuée/J'ai ravalée ma lumière"), son désir de vengeance.

"Gang Bang", le titre le plus étonnant de l'album, pourrait servir de bande-son à un film de Quentin Tarantino. "Bang bang, je t'ai tué/J'ai tiré dans la tête de mon amant", chante-t-elle, glaciale.

"Il y a quelque chose de remarquable dans la décision de Madonna de partager sa souffrance comme elle partageait autrefois son plaisir. Sa musique a toujours appelé à se libérer de l'oppression, mais pour la première fois l'oppression est interne", estime Rolling Stone.

"MDNA", son premier disque pour Interscope, filiale d'Universal, est publié lundi. En France, il est disponible gratuitement en streaming sur internet jusqu'à dimanche.

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