Il y a 45 ans, jour pour jour, Ernesto «Che» Guevara était assassiné en Colombie. En l’exécutant, les commandos – sans doute pilotés par la CIA – mettent fin à un parcours hors normes et font naître une légende.
Le mythe du «Che» occulte parfois le véritable itinéraire de cet homme aux multiples facettes. C’est l’une de ses moins connues que fait briller Jean Cormier dans Docteur Che Guevara. Fort d’informations inédites et de témoignages de première main, il fait renaître la dimension «médicale» de cette figure indépassable de la révolution cubaine.
Qui se souvient en effet qu’avant de brandir le pistolet-mitrailleur ou de propager la révolution dans le tiers-monde, Che Guevara était étudiant en médecine ? Une passion qui ne l’a jamais quitté. Fasciné par les nouvelles pharmacopées, il fonde ainsi une ferme-laboratoire à Cuba dès 1962. Au cours de ses nombreux voyages, il n’a de cessé de s’enquérir des essences et des thérapeutiques locales.
Son itinéraire croise celui de plusieurs Français : Régis Debray, incontournable à l’époque dans ces parties du monde, ou encore le docteur Jean-Pierre Willem, le célèbre fondateur des Médecins aux pieds nus, spécialiste des huiles essentielles.
Docteur Che Guevara, de Jean Cormier, éditions du Rocher, 203 p. 18 €.