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Le "Street Art" investit le musée de la Poste

L'artiste Miss Tic pose à côté de l'une de ses oeuvres dans son atelier, le 31 janvier 2006 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] L'artiste Miss Tic pose à côté de l'une de ses oeuvres dans son atelier, le 31 janvier 2006 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

L'Adresse (musée de La Poste) dresse jusqu'au 30 mars un panorama du "Street Art" de Bansky à Shepard Fairey en passant par Miss.Tic et Space Invader dans une exposition plutôt sage pour ce mouvement artistique foncièrement rebelle et éphémère.

Après la Fondation Cartier et son exposition "Né dans la rue" de 2009 consacrée au graffiti, le musée se penche sur une autre forme de l'art urbain, le "Street art" qui joue davantage sur l'image, donnant la part belle à la technique du pochoir.

"Soumis aux aléas de la rue, du climat et à l'érosion du temps, le Street art s'inscrit dans l'histoire en passant de la rue aux institutions ", souligne Céline Neveux, commissaire de l'exposition, dans le catalogue.

De fait, pour l'essentiel, les 70 oeuvres des onze artistes exposés ne proviennent pas des murs des villes, mais des galeries, des collectionneurs ou des ateliers.

Le Street art s'accommodant mal des lumières des spots et du caractère feutré d'une exposition, d'utiles vidéos montrent les artistes à l'oeuvre. Aussi découvre-t-on Space Invader, le visage caché, en oiseau de nuit, se munir de son échelle pour plaquer ses mosaïques évoquant des jeux vidéos dans les rues de Paris.

De même, on aperçoit C215, originaire de Vitry, réaliser des pochoirs sous l'oeil de passants ébahis. On voit aussi, dans un documentaire, l'Américaine Swoon coller ses oeuvres devant un commerçant qui s'interroge sur la légalité de tapisser son quartier berlinois.

Mais le film où l'on voit Shepard Fairey peindre une fresque géante de 40 mètres du haut d'une grue dans le XIIIe arrondissement de Paris, montre que le Street art est devenu désormais un art reconnu et institutionnalisé.

Le piéton de Paris redécouvrira également les images sensuelles et les aphorismes énigmatiques ("Je suis la voyelle du mot voyou") de Miss.Tic, qui ont recouvert les murs de la capitale depuis le milieu des années 1980.

La Poste avait déjà consacré une série de timbres à cette artiste. La société de distribution de courrier dit "partager l'espace urbain", notamment à travers les boîtes aux lettres, avec les artistes qu'elle présente dans son musée situé en face de la gare Montparnasse.

("Au-delà du Street Art " jusqu'au 30 mars à l'Adresse Musée de la Poste, 34 bd de Vaugirard, Paris 15e.)

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