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Patrick Timsit : "La vie de Stefan Zweig est un roman"

Patrick Timsit sur scène[© Bernard Richebé]

Depuis la rentrée, Patrick Timsit est sur les planches du Théâtre Antoine pour «Les derniers jours de Stephan Zweig», l’adaptation du best-seller de Laurent Seksik. Dans la peau du célèbre écrivain qui s’est exilé au Brésil pour fuit le nazisme, il montre une nouvelle facette de son talent de comédien.

 

Comment décririez-vous la pièce ? 

C’est une magnifique histoire sur les rapports humains, à la fois romantique et tragique. Et un témoignage unique de cette époque sombre qu’est la montée du nazisme.

 

Y a-t-il une pression particulière lorsque l’on adapte un best-seller ?

Je n’avais pas lu le livre avant de faire la pièce, et je ne l’ai toujours pas fait. Je ne souhaite pas être influencé. Mais la pression vient plus du personnage.

Il existe des inconditionnels de Zweig, des gens passionnés, qu’il ne faut pas décevoir.

 

Que représente Zweig vous ?

J’avais déjà lu plusieurs de ses œuvres, et j’en ai lu d’autres depuis que j’ai commencé la pièce. C’est un grand auteur, un des rares à décrire aussi bien la psychologie féminine. Mais sa vie elle-même est un roman. D’ailleurs le public nous demande parfois si tout ce qui se passe dans la pièce est vrai.

 

Comment entre-t-on dans la peau de Stefan Zweig ?

Le but n’est pas de lui ressembler à 100%. On ne devient pas Zweig en se laissant pousser la moustache. J’ai lu beaucoup de ses œuvres, ce qui a été écrit sur lui, et également ses correspondances.

C’était un homme dépressif mais qui avait une vie passionnante, qui côtoyait tous les intellectuels de l’époque.

 

C’est un rôle éloigné du comique que vous êtes habituellement ?

Je ne fais pas de calculs en amont. On prend souvent plus de risque à refaire la même chose qu’à surprendre. Si le projet me plaît, je me lance, sans garantie de succès mais avec une garantie de plaisir.

 

Quelles sont les différences avec un rôle comique ?

La comédie est une vraie promesse de jouissance. Le rire est la sensation recherchée, et il y a donc un risque de frustration. Là, la performance est moins visible, mais ce qui est flagrant c’est le silence, l’écoute du public.

 

Le public est-il le même que pour vos spectacles en solo ?

Je n’ai pas analysé le public, mais je vois qu’il est très diversifié. Il y a beaucoup de familles et de jeunes.

 

Vous êtes habitué à être seul en scène. Comment se passe la relation avec le reste de l’équipe ?

Je ne connaissais pas l’esprit de troupe, mais c’est très galvanisant. Voir les réactions de chacun aide à avancer. Gérard Gélas, le metteur en scène, est un grand nom du théâtre, une figure du festival d’Avignon.

Je suis honoré de travailler sous se direction. Elsa Zylberstein est une comédienne remarquable, elle joue une Lotte pleine d’énergie qui tente de redonner goût à la vie à son mari, et cette énergie, elle l’a également en dehors de la scène. C’est très précieux.

 

Quels sont vos projets pour 2013 ?

J’ai tourné dans le très beau premier film de Joël Franka, Une Chanson pour ma mère, qui va sortir le 20 mars 2013. Et d’ici là, je vais peut être me retrouver dans une comédie au théâtre...

 

> Les derniers jours de Stefan Zweig, Théâtre Antoine, 14 boulevard de Strasbourg, Paris 10e (01 42 08 77 71)

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