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Virginie Efira dans "20 ans d'écart" : "J’ai tout de suite adoré le scénario"

Virginie Efira. Virginie Efira.[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Dans 20 ans d’écart, Virginie Efira incarne une journaliste mode qui va tout faire pour décrocher le poste de ses rêves.

 

Comment avez-vous été amené à jouer dans 20 ans d’écart ? 

J’ai tout de suite adoré le scénario. Mais je pensais qu’il pouvait être amélioré. Quand j’ai rencontré David (Moreau, le réalisateur, ndlr), beaucoup de choses ont fait que je me suis impliquée corps et âme dans le projet : le fait qu’il ait mon âge, la qualité de notre échange, sa cinéphilie, ses références, l’exigence qu’il voulait avoir, les discussions qu’on a eu sur le scénario et sur les possibilités de travailler ensemble...

 

Vous avez retravaillez votre personnage avec le réalisateur ?

Le travail qu’on a fait ensemble était bien au-delà de mon personnage. On a creusé l’histoire, pour ne pas garder uniquement celle d’une cougar. On voulait voir comment la jeunesse de Balthazar pouvait toucher le personnage. Quels étaient ses empêchements, ses désirs propres… Comment elle avait perdu le rapport à elle-même, peut-être par rapport à son premier mariage ou par trouille parce qu’elle ne s’est pas senti à la hauteur de ses idéaux, qu’elle s’est résignée. On a travaillé sur cette rencontre et aussi sur ce que ça veut dire d’être jeune.

 

Comment se traduit l’évolution de votre personnage à l’écran ?

Au début, elle a beaucoup de style mais elle porte plutôt des vêtements austères et classiques. Des choses très belles, structurées, du Dior, du Saint-Laurent, un peu vintage... Mais ses jupes ne sont pas très courtes, elle ne porte rien de très sexy. Elle ne se met à porter des décolletés, des habits plus décontractés, des leggings en cuir... qu’à partir du moment où elle veut séduire.

 

Est-ce un aspect du travail de comédienne qui vous plaît ?

Ici, c’était impératif. On a travaillé avec la chef costumière, Isabelle Pannetier, qui a collaboré aux films d’Audiard, à Intouchables. Par exemple, pour la scène où elle va chercher Balthazar à la fac, je voulais qu’elle soit mal à l’aise, qu’elle soit dans le trop plein d’assurance, qu’elle soit à côté de la plaque. Je ne savais pas trop quelle direction prendre, s’il fallait l’habiller hyper sexy ou au contraire très « djeuns », en jean et baskets. C’est Isabelle qui a eu l’idée de partir sur un côté sexy. Et ça par exemple, ça modifie beaucoup le personnage.

 

Comment s’est déroulée la collaboration avec Pierre Niney?

Avant de le rencontrer, j’aimais déjà ce qui se dégageait de lui. Quand on s’est rencontré, la complicité est née tout de suite. Elle n’a pas dû être jouée ou fabriquée. Pierre est très impressionnant. Il est gentil sans être nunuche et conscient de ses qualités tout en étant humble. Il n’y a aucun doute sur l’acteur qu’il est et qu’il va devenir.

 

Et la collaboration avec David Moreau ? 

On s’est engueulé très fort, et on s’est pris dans les bras. C’était assez passionnel. Alors que je trouvais ça un peu ridicule ce genre de relations dramatiques sur un plateau, en fait, on était complètement là-dedans lui et moi. Parce qu’on avait des convictions, on savait ce qu’on avait envie de faire. Il représente ce que j’aime chez un réalisateur. Il est intelligent et ne considère pas la comédie comme un sous-genre. Il n’a rien laissé au hasard.

Etre réalisateur, c’est avoir du goût et faire des choix. Et il a fait tous les choix. Bien sûr, parfois je n’étais pas d’accord, on avait des divergences… Je n’ai pas souvent été dirigée mais là je peux dire que je l’ai été.

 

Vous restez fidèle une fois de plus au genre de vos débuts ?

Il ne faut pas aller forcément à contre-courant de ce que les gens vous proposent. Sinon, on finit complètement frustré. On me propose souvent des comédies romantiques et c’est plutôt un genre que j’aime. Mais il faut aussi faire d’autres choses. C’est ce que j’ai fait avec mes projets suivants. 

 

Comme avec le film « Dead man talking », qui sera votre prochain film sur les écrans ?

C’est un film belge. Le pitch que je vais faire n’est pas drôle du tout mais en fait le film est très drôle. Ca raconte l’histoire d’un condamné à mort qui au moment de sa dernière volonté se met à raconter sa vie et ne s’arrête jamais. Ce qui emmerde profondément le directeur de la prison qui est joué par François Berléand. On se rend alors compte qu’il y a un trou dans la législation, que tant qu’il parle, on ne peut rien lui faire. Le type attire l’attention des médias et devient la star d’une émission de télévision. Et la politique va aussi s’en mêler. C’est un film qui a plusieurs prix en festivals. C’est un long métrage très libre, avec un humour qui n’appartient vraiment qu’à ce genre de film. Il ne cherche pas à appartenir à une ligne déjà existante. Il a un rapport direct avec la Belgique puisqu’il juxtapose l’humour le plus libre à quelque chose de très noir, désespéré. Un peu comme le faisait « C’est arrivé près de chez vous ».

 

Quels sont vos projets par la suite ?

Je vais faire un film avec le père de mon enfant. C’est un film qu’il m’a proposé avant que la vie ne s’en mêle et qui va s’appeler « Sage-femme ». Ca racontera l’histoire d’une sage-femme dont c’est la profession mais dont ce n’est pas du tout la moralité. On tournera en septembre. Sinon j’ai d’autres films qui sortent avant, « Les Boulistes » avec Gérard Depardieu et Edouard Baer et « En solitaire » avec François Cluzet et Guillaume Canet.

 

La bande-annonce de « 20 ans d’écart » :

 

 

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