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Une rare nécropole gauloise de 2.200 ans mise au jour près de Troyes

Cécile Paresys, archéologue de l'Inrap, pose près des squelettes de deux Gaulois, découverts dans une nécropole à Buchères, le 11 avril 2013 [Francois Nascimbeni / AFP] Cécile Paresys, archéologue de l'Inrap, pose près des squelettes de deux Gaulois, découverts dans une nécropole à Buchères, le 11 avril 2013 [Francois Nascimbeni / AFP]

Plus de 2.200 ans après leur inhumation dans une nécropole gauloise, guerriers à épée de fer et femmes portant torque et fibules en bronze ont revu le jour grâce à des fouilles préventives menées près de Troyes, à l'est de Paris.

C'est dans la boue d'un chantier géant que cette découverte rare a été effectuée voici seulement quelques semaines par des équipes de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

Sur une trentaine de tombes identifiées sur place, la moitié environ ont déjà été fouillées et ont révélé cinq guerriers en armes, ainsi que des femmes portant des bijoux caractéristiques de la culture de la Tène ancienne (4e et 3e siècles avant Jésus-Christ), une époque d'importantes migrations celtiques.

La présence d'une nécropole gauloise est surprenante à cet endroit, alors qu'aucune trace de grand peuplement urbain n'est recensée dans cette zone.

Selon les archéologues ce site a probablement été choisi parce que de nombreux enclos funéraires datant de l'âge du Bronze (-2200 à -800 avant notre ère) s'élevaient déjà sur place, des tertres alignés sur au moins deux kilomètres. "Ils devaient constituer des marqueurs du paysage, visibles de très loin" dans ces plaines, explique Cécile Paresys, archéologue de l'Inrap.

Si certaines tombes ont déjà été vidées pour éviter que les objets et ossements qu'elles renfermaient ne soient trop abîmés par la pluie, d'autres abritaient encore jeudi leurs occupants lors d'une visite organisée pour des journalistes.

Il toutefois difficile de faire parler ces morts et leurs possessions avant une quelconque analyse.

Spécialiste du "mobilier métallique", Emilie Millet devra d'abord les enduire avec une colle spéciale et de la gaze pour les consolider avant de les extraire des sépultures. Ils seront ensuite passés aux rayons X, puis sablés par un restaurateur pour enlever la corrosion et dévoiler l'objet originel.

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