En direct
A suivre

"Ryan Gosling est tout simplement le meilleur"

Nicolas Winding Refn.[ALBERTO PIZZOLI / AFP]

La rumeur courait depuis des jours : Ryan Gosling n’a pu fouler mercredi le tapis rouge, retenu aux Etats-Unis sur le tournage de son premier long-métrage en tant que réalisateur. Privé de son acteur fétiche, le cinéaste danois, Nicolas Winding Refn, a néanmoins défendu son film en compétition, Only God Forgives. Deux ans après Drive qui obtenu le prix de la mise en scène, il est en lice pour la Palme d’or avec un thriller ultra sanglant sur fond de mysticisme tourné à Bangkok.

 

Déçu de ne pas avoir eu Ryan Gosling à vos côtés?

Qui ne l’est pas ici… Il ne pouvait vraiment pas se libérer car il travaille sur un projet qui lui tient à cœur. Chacun a sa vie, avec ses priorités.

 

C’est votre seconde collaboration avec lui. Quel genre d’acteur est-il ?

C’est tout simplement le meilleur. Il capte l’image comme personne et comprend très vite ce que j’attends de lui. Nous sommes très complices, comme des jumeaux. Peut-être qu’un jour, nous travaillerons de nouveau ensemble.  

 

Kristin Scott Thomas, qui joue le rôle d’une mère de famille machiavélique, est méconnaissable ?

Elle incarne le mal. Je crois que cela lui a plu de jouer un personnage si différent de ce qu’elle est. On a essayé de trouver ensemble ce qu’elle pourrait faire de plus terrible. Elle est fascinante.

 

Pourquoi une telle violence dans cette œuvre ?

Je n’ai pas d’explication. Je suis comme un pornographe. Je montre et filme ce qui m’excite. Je n’ai aucune gêne et ne me fixe aucune limite. Le monde est violent, le public a besoin de cette agressivité à l’écran pour se défouler. J’ai écrit cette histoire, avant Drive, alors que ma femme attendait notre deuxième enfant. Sa grossesse se passait mal et j’avais comme une colère qui sommeillait en moi. J’avais sans doute besoin de l’extérioriser !

 

La musique et le silence prennent le pas sur les dialogues.

Certains sentiments ou ressentis ne nécessitent pas de mots. J’aime ce langage du silence. A Bangkok, où j’ai vécu pendant six mois pour les besoins du film, le mysticisme et la spiritualité tiennent une place importante dans la vie des gens.

 

Les héros pratiquent le muay-thaï ou boxe thaïlandaise. Etes-vous un amateur d’arts martiaux ?

Pas vraiment. Et je ne suis pas un fan absolu des films d’arts martiaux mais j’ai voulu qu’il y ait dans ce film une belle scène de combat.

 

Quels ont été vos influences pour ce film ?

Je me suis inspiré du cinéaste Alejandro Jodorowsky et lui dédicace ce film. C’est le genre de cinéma que j’aime. J’ai aussi pensé au travail de l’Américain Richard Kern.

 

Un ressenti sur votre expérience cannoise…

C’est toujours un plaisir d’être invité au festival de Cannes. Je suis très fier de revenir en compétition avec un film différent, plus sombre et plus noir que les précédents.

Only God Forgives, de Nicolas Winding Refn. Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas et Vithaya Pansringarm. En salles.  

 

Cannes : "Only God forgives" essuie quelques sifflets  

Ryan Gosling absent au Festival de Cannes

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités