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Quand le lesbianisme emballe Cannes : 5 films à retenir

Laura Harring (à gauche) et Naomi Watts, héroïnes de Mulholland Drive, prix de la mise en scène au festival de Cannes 2001. Laura Harring (à gauche) et Naomi Watts, héroïnes de Mulholland Drive, prix de la mise en scène au festival de Cannes 2001[JACK GUEZ / AFP]

Au-delà de la récompense artistique, l'attribution de la Palme d'or à "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche peut aussi être lue comme un signal en faveur des causes LGBT âprement débattues en France et pas seulement. Pourtant, ce n'est pas la première fois que le saphisme fait les beaux jours de la Croisette.

Le jury de la dernière édition du Festival de Cannes, qui s'est achevé dimanche 26 mai, a souligné à maintes reprises que le choix de "La vie d'Adèle" du franco-tunisien Abdellatif Kechiche pour la Palme d'Or, ne saurait être considéré comme un acte militant. "L'histoire d'un amour" selon le président Steven Spielberg, "la naissance du désir chez une jeune fille" pour Daniel Auteuil, membre du jury.

 

1 - "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche, Palme d'Or 2013

N'empêche. Les scènes de sexe particulièrement appuyées de "La vie d'Adèle" - qui ont rendu mal à l'aise les comédiennes elles-mêmes - interdisent qu'on le veuille ou non de rendre accessoire la dimension saphique du film. Hasard du calendrier ou non, il était couronné à Cannes alors que Paris était  à nouveau le théâtre d'une très vaste mobilisation hostile au mariage homosexuel.

 

Un tweet, diffusé sur le compte cinéma de Canal+ a salué la Palme d'Or avec une élégance discutable, relançant le débat sur l'homophobie ordinaire, avant d'être retiré du compte de la chaîne cryptée.

 

2 - "Mulholland Drive" de David Lynch, Prix de la mise en scène 2001

L'un des plus célèbres films de David Lynch laisse la part belle au lesbianisme et à des scènes réputées cultes dans l'univers LGBT. Notamment un certain baiser entre Laura Harring et Naomi Watts, égaré dans l'univers ouaté et angoissant de ce drame. En 2001, "The Barber" des frères Coen remporte également le prix de la mise en scène à Cannes.

 

3 - "Tout sur ma mère" de Pedro Almodovar, prix de la mise en scène 1999

C'est l'un des événements du festival cette année-là. Via l'itinéraire du mère à la recherche de la mémoire de son fils mort, le réalisateur espagnol y explore les sexualités les plus variées. Il y met en scène un couple lesbien incarné par deux de ses actrices fétiches : Marisa Paredes et Candela Pena autour duquel gravite un transexuel prostitué (Antonia San Juan).

 

4 - Basic Instinct de Paul Verhoeven, en compétition au festival Cannes 1992

Si le thriller érotique repartira de la Côte d'Azur sans récompense - bien qu'il fut nominé pour la Palme d'Or - c'est pourtant lui qui sera l'événement du festival en 1992. Non seulement en raison du caractère scandaleux de ce long-métrage, mais aussi grâce à la révélation Sharon Stone qui accède alors à la célébrité internationale. Bisexuelle, la meurtrière qu'elle incarne fait pourtant partie du box-office lesbien.

 

5 - "Thelma et Louise" de Ridley Scott, Festival de Cannes 1991 - Hors-compétition.

Au-delà de la thématique lesbienne, ce film a été l'un des événements cinématographiques du début des années 1990. Non seulement grâce aux deux stars qui endossent les rôles-titres : Geena Davis et Susan Sarandon, mais aussi de par l'accès à la notoriété qu'il offre à un jeune acteur alors inconnu : Brad Pitt. La thématique lesbienne y demeure impresssionniste, mais "Thelma et Louise"  - qui a reçu l'oscar du meilleur scénario - a pourtant rejoint le répertoire du cinéma lesbien.

 

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