En direct
A suivre

"Playboy, jouets Goldorak, vinyles... je collectionne de tout"

Bob Sinclar.[J.B THIELE]

Paris va devenir une capitale rétro ce week-end. La 12e édition du Salon du Vintage s’ouvre aujourd’hui au Garage Turenne. Jusqu’à dimanche, les Parisiens pourront chiner dans cet espace de 1 500 m2 à la recherche d’objets de déco, de vêtements et d’accessoires 100 % rétro. Une centaine d’exposants seront présents. Un rendez-vous incontournable pour le DJ Bob Sinclar, véritable «fan de vintage» et parrain de l’événement.

 

C’est quoi être vintage ?

Bob Sinclar : Pour moi, c’est s’attacher aux objets qui ont une histoire, qui racontent quelque chose. Les choses qui me touchent le plus datent des années 1970 à 1985, période marquée musicalement par James Brown et Michael Jackson. Toute ma culture est basée sur cette époque pendant laquelle j’ai grandi, car je suis né en 1969.

 

Que venez-vous chiner au salon ?

J’adore essayer de dégoter de vieilles paire de basket ou des jeans des années 1970, pour les porter ou customiser ma garde-robe ou ma déco. Mais je collectionne de tout : jouets Goldorak, cassettes vidéo des années 1980 sur la culture hip hop, fauteuils des seventies... J'avais même récupéré des affiches des années 1980 qui annonçaient des expos de Jean-Michel Basquiat, avec lesquelles j'ai réalisé mon propre collage sur une toile. J'ai aussi une collection de magazines Playboy de plusieurs pays de 1970 à aujourd'hui. Je suis un vrai fan de vintage.

 

Vous êtes aussi un passionné de vinyles…

C’est grâce aux vinyles que je me suis découvert cette passion pour le vintage, d’abord grâce à la musique hip hop, qui est composée de sons issus de morceaux plus anciens. C’est comme ça que je suis venu à l’électro, en perpétuant le son et en y ajoutant mon style. J’achète des disques depuis 25 ans. Aujourd’hui, j’en ai plus de 30 000.

 

Vous en servez-vous pour créer des morceaux ?

En permanence. Dans mon dernier single, Summer moonlight, j'utilise par exemple un vocal tout droit sorti d'un disque hawaïen des années 1970. Il y a une très bonne adresse pour trouver de genre de pépite : Amoeba. Il y en a un à Los Angeles et un autre à San Francisco.

 

Paris est-elle une ville vintage ?

Oui, car on obtient des choses fabuleuses en mélangeant l'ancien et le nouveau. Paris en est l'exemple au niveau architectural, notamment. Et je m'inspire beaucoup de cette identité pour ma musique, avec Les Négresses Vertes, l'accordéon ou encore les musiques de cabarets.

 

Que pensez-vous des nuits parisiennes, vous qui y avez consacré un album (Paris by Night, sorti en avril) ?

Aujourd'hui, à Paris, on fait surtout la fête par petites communautés séparées. Chacun dans son coin. C'est totalement à l'inverse de ce qui se fait à Ibiza, par exemple. Je pense que Paris manque de grands lieux festifs comme le Queen ou le Club Sandwich, où les gens se mélangent.

 

Clip de Summer Moonlight, extrait de l'album Paris by Night :

 

 

 

Salon du Vintage, Du 14 au 16 juin au Garage Turenne, 66, rue de Turenne, Paris 3e.

 

Bob Sinclar, DJ français en transit au festival de Venise

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités