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Drew Barrymore : drôle de dame

Drew Barrymore en 2007[CC/David Shankbone]

Depuis trente ans, elle arpente les plateaux de cinéma. Après s’être illustrée dans de nombreuses productions hollywoodiennes, Drew Barrymore présentait en 2010 son premier film en tant que réalisatrice, Bliss, dont elle est à la fois l’une des interprètes et la coproductrice.

 

Archive – Article publié le jeudi 7 janvier 2010

 

Enfant, Drew Barrymore ressentait déjà l’irrésistible envie d’endosser le rôle de metteur en scène. Un rêve devenu aujourd’hui réalité. A 34 ans, la filleule du réalisateur Steven Spielberg signe son premier long métrage, Bliss, adapté du livre Whip It de Shauna Cross. En découvrant l’histoire de cette adolescente, tiraillée entre une mère étouffante et sa passion pour le roller derby, Drew Barrymore est immédiatement tombée sous le charme du personnage, sentant qu’elle tenait là le film de sa vie. « J’ai eu une révélation. C’était comme si je m’étais préparée à ça toute ma vie. Je me suis servie du moindre détail, de tout ce que j’avais vu, appris ou vécu jusqu’ici. Qu’il s’agisse des chansons que j’avais entendues, des musées que j’avais visités ou des personnes que j’avais rencontrées, toutes les informations d’ordre émotionnel et culturel étaient stockées dans une sorte de “tirelire mentale” que j’ai brisée pour ce film », a-t-elle expliqué.

 

Vidéo : Bande-annonce de Bliss

 

 

Joviale, pétillante, décontractée, Drew Barrymore n’en est pas moins un bourreau de travail. Pour son premier coup d’essai en tant que réalisatrice, la «drôle de dame» n’a rien laissé au hasard, visionnant des dizaines de films et de documentaires – des années 1970 à nos jours – afin de trouver le bon ton et l’ambiance souhaitée. « Je voulais donner un maximum de styles différents. J’adore la comédie, j’adore l’action et j’adore les drames humains, car ce sont autant de situations que l’on retrouve dans la vraie vie », précise l’intéressée. « Drew avait de grandes ambitions. Elle tenait à réaliser un film foncièrement drôle, auquel elle voulait donner un style et une vraie profondeur », ajoute Barry Mendel, coproducteur de Bliss. « Drew possède une joie intérieure qui lui a permis d’aller au bout de cette aventure. Elle a fait preuve de grandes qualités de leader et a su s’approprier le roman. Elle représente à elle seule l’esprit combatif et positif de cette histoire », explique la scénariste, Shauna Cross.

 

Une carrière précoce

College Attitude, Amour et amnésie, Batman Forever, Tout le monde dit I Love You, Le come-back ou encore Lucky You, Drew Barrymore – également productrice avec sa société Flower Films – s’est essayée à divers registres en tant qu’actrice, avant de se lancer dans la réalisation. Issue d’une dynastie de comédiens de théâtre et de cinéma, Drew Barrymore ne souhaite en aucun cas décevoir ses aînés. Si elle devient Gertie dans E. T. l’extra-terrestre, de Steven Spielberg (1982), à seulement 7 ans, l’enfant précoce a déjà tourné dans une publicité à l’âge de 11 mois. Mais c’est bien en campant la sœur d’Eliott qu’elle se révèle et devient une star. Un statut sans doute trop difficile à assumer, qui la fait sombrer dans l’alcool et la drogue. Son adolescence n’est marquée que par de rares apparitions dans des séries télé ou des films de seconde zone.

 

Vidéo : Drew Barrymore dans E.T.

 

 

Après une enfance chaotique (à seulement 1 an, elle tourne son premier spot publicitaire ; à 9 ans, elle devient alcoolique, à 13 ans, elle fait une cure de désintoxication), la plus délurée des actrices américaines s’est, depuis, racheté une conduite. Drew Barrymore remonte la pente avec des apparitions dans deux grands succès du box- office : Batman Forever  (1995) et surtout Scream (1996). Dans ce dernier, elle incarne Casey Becker, une adolescente sauvagement assassinée par le tueur de Woodsboro. Elle doit encore se contenter d’un rôle mineur bien que très remarqué, alors que le réalisateur Wes Craven avait d’abord pensé à elle pour jouer Sidney Prescott, le rôle principal, finalement attribué à Neve Campbell.

 

Vidéo : Drew Barrymore dans Scream

 

 

En devenant Dylan, une drôle de dame, avec Lucy Liu et Cameron Diaz, au service de Charlie, elle fait à nouveau montre de son sex-appeal... et de son talent. Cette adaptation, en 2000, de la célèbre série télé des années 1970 est le premier long-métrage qu’elle coproduit.

 

Vidéo : Drew Barrymore dans Charlie et ses drôles de dames

 

 

Drew Barrymore avoue s’être retrouvée dans le personnage de Bliss Cavendar, interprétée par Ellen Page, qui s’était révélée dans Juno. « Ce film est très personnel. Il représente beaucoup pour moi, car il décrit le parcours d’une jeune fille qui cherche à savoir qui elle est vraiment. Bliss poursuit ses objectifs et donne toujours le meilleur d’elle- même », précise-t-elle. Tout comme Drew. La réalisatrice a puisé dans ses expériences pour donner plus de corps à ses personnages. « Le film est profondément féminin, car il s’agit à la fois d’une quête de pouvoir dénuée de haine et d’un divertissement qui possède un certain sens du spectacle. Chaque fille doit apprendre à devenir sa propre héroïne et à trouver son clan ». Drew Barrymore en est un exemple. Elle est parvenue à s’imposer comme l’une des personnalités incontournables de l’industrie cinématographique hollywoodienne.

 

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