Dès son premier album, Gaëtan Roussel a été récompensé de trois victoires de la musique en 2011. Après ce succès critique et public, le chanteur revient avec Orpailleur, un nouvel opus aux sonorités pop et électro, et sur lequel il a voulu laisser une grande place aux voix.
Comment avez-vous conçu ce second disque ?
Je ne suis pas parti avec un concept en poche. Il y a des passerelles entre Ginger et celui-ci. J’ai opté pour des textes en français, ajouté des chœurs féminins et trouvé un arrangeur de cordes. Ce disque se concentre sur ma voix avec des rythmes pop et électro.
Pourquoi l’avoir intitulé «Orpailleur» ?
Ce terme «qui claque» est intéressant aussi bien pour sa sonorité que pour ce qu’il raconte. Il résume ce que je suis : un chercheur de mots et de sons qui utilise son tamis pour en extraire le meilleur. Et dans «orpailleur», il y a «ailleurs», là où j’essaie de m’aventurer pour ne jamais être à l’arrêt.
Vous avez collaboré avec l’auteur Pierre-Dominique Burgaud.
C’est la première fois que je coécris, mais ce n’est pas un projet à quatre mains. J'ai rencontré Pierre-Dominique sur l’album Bleu pétrole d’Alain Bashung. Il m’a fait confiance en me donnant ses textes que j’ai ensuite malaxés. Je conçois la création musicale comme un art collectif.
Et comptez-vous réaliser un disque tout seul, de A à Z ?
Je ne me sens pas à l’étroit en travaillant et en étant au contact avec d’autres artistes d’univers parfois différents du mien. Mais peut-être, qu’un jour, je m'impliquerai seul dans un projet pour voir ce que cela provoque en moi.
Où trouvez-vous l’inspiration ?
Dans mon studio où je prends le temps de chercher des sons et ses rythmes. J’accepte l’idée que les choses soient modifiées.
Bientôt un nouvel album avec votre groupe Louise Attaque ?
C’est envisageable, mais ce n’est pas d’actualité pour l’instant. Il faut que nous en parlions tous ensemble.
Vous avez écrit les bandes originales de films comme Camille redouble de Noémie Lvovsky. Est-ce une expérience que vous aimeriez réitérer ?
Avec plaisir ! J’adore composer pour le cinéma, c’est un tout autre métier. Je me porte volontaire, sans hésitation, si un projet se présente et qu’il me plaît !
Orpailleur, Gaëtan Roussel (Barclay/Universal).