En direct
A suivre

Stéphane de Groodt : "C’est une façon de voir la vie"

Stéphane de Groodt, président du jury du Grand Prix Poésie RATP Stéphane de Groodt, président du jury du Grand Prix Poésie RATP.

Pour la 8e édition de son Grand Prix poésie, la RATP invite à nouveau les internautes amoureux des mots à poster leurs vers, prose ou rimes sur son site, jusqu’au 13 avril. Cette année, c’est le comédien belge Stéphane De Groodt, chroniqueur, entre autres, dans Le supplément de Canal+ le dimanche, qui sélectionnera les meilleurs posts. Un exercice durant lequel l’auteur du best-seller "Voya­ges en absurdie" (éd. Plon) espère être surpris et touché.

 

Que représente la poésie à notre époque selon vous ?

La poésie n’est pas qu’une façon de mettre en forme de manière esthétique des phrases, de faire rimer deux mots. Nous ne sommes plus au XIXe siècle, où la poésie était sacralisée. Elle est partout, dans un roman, dans un film. C’est une façon de voir la vie. Par exemple, j’ai beaucoup aimé l’essai de Sylvain Tesson, "Dans les forêts de Sibérie" (ed.Gallimard). Son écriture n’a pas la forme poétique traditionnelle, et pourtant tout ce qu’il décrit est emprunt de poésie, dans sa façon de décrire un quotidien sans retenue.

 

Quel est votre rapport à la poésie ?

J’ai toujours aimé écrire, depuis que je suis tout jeune. Dans l’écriture, j’ai surtout une démarche de comédien. Je raconte des histoires. J’aime surtout les univers décalés, le 2nd degré, l’absurde. C’est sans doute cet aspect qui s’en approche le plus.

 

Un petit conseil d’écriture pour les participants ?

J’aimerais sentir quelque chose de personnel, pas uniquement technique. Que les internautes m’entraînent là ou je ne m’y attendais pas, qu’ils me touchent. On a tous en nous une flamme poétique, on n’ose peut-être pas la faire jaillir, alors qu’il faut viser l’instinct et la spontanéité.

 

Les formes d’écriture des réseaux sociaux (Twitter…) peuvent-elles influencer l’écriture poétique ?

Oui, complètement. Cette contrainte permet une créativité plus intéressante. Bernard Pivot est d’ailleurs un grand fan de tweets pour cette raison. Moi-même, j’aime bien créer dans un cadre défini, sinon c’est l’anarchie. C’est un peu le même principe que l’on retrouve avec les haïkus japonais, ces courts textes redevenus très à la mode.

 

Grand Prix poésie RATP. Dépôt des poèmes jusqu’au 1er avril sur le site de la régie.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités